La question de l’autorisation ou de l’interdiction de la pêche électrique fait débat depuis longtemps. Cette pratique, accusée de nuire à la faune marine, est toujours autorisée en Europe à titre expérimental. Aujourd’hui, une décision officielle doit être rendue par les députés européens.
La pêche électrique : une pratique efficace qui divise
La pêche électrique est une pratique qui divise. Les associations de protection animale ainsi que certains gouvernements la jugent cruelle et néfaste pour la faune marine. À ce titre, elle est interdite dans l’Union européenne. Néanmoins, des dérogations expérimentales existent pourtant, permettant ainsi à cette technique de pêche de perdurer.
La pêche électrique se pratique au moyen de filets équipés d’électrodes. Ceux-ci envoient des impulsions directement dans le sable ce qui fait alors remonter les poissons. Et même si cette pratique est largement décriée, elle ne fait que progresser. Pour exemple, des pêcheurs néerlandais la pratiquent actuellement. Les poissons ainsi capturés sont vendus dans tous les pays de l’Union européenne.
Les pêcheurs français s’y opposent
En France, les pêcheurs s’opposent à la pêche électrique, tout comme les scientifiques qui s’expriment au nom du principe de précaution. En effet, alors que le vote des députés européen a lieu ce mardi 16 janvier 2018, les écologistes tirent à nouveau la sonnette d’alarme. Yannick Jadot explique : « Dans beaucoup de pays, ce sujet n’a pas été évoqué parce que c’est une exception de la mer du Nord, mais quand on explique qu’électrocuter les fonds marins tue le poisson et la ressource, il y a beaucoup d’écoute ».
En mer du Nord donc, cette pratique est également source de tensions. Les pêcheurs qui l’utilisent mettent en péril les ressources encore disponibles. Et à côté de ces pêches aussi lucratives que critiquées, se trouvent les minces résultats des pêches traditionnelles. Les Néerlandais affirment donc gagner « 20 % de plus » que leurs voisins. Aujourd’hui, nous saurons enfin ce qu’en disent les députés européens, et nous connaîtrons la décision rendue.