La fertilité masculine pourrait être à un point de basculement. L’année dernière, les scientifiques ont découvert que le nombre de spermatozoïdes dans les pays occidentaux avait chuté de 50 % en 40 ans. Bien que les raisons du déclin soient complexes, de nombreux chercheurs affirment que le phénomène est dû à la perturbation des hormones masculines liées à des prises prolongées d’ibuprofène.
L’ibuprofène, un danger pour les testicules
Les testicules produisent non seulement des spermatozoïdes, mais ils sécrètent de la testostérone, l’hormone sexuelle masculine. Dans une nouvelle étude, les scientifiques montrent que l’analgésique commun à ibuprofène peut avoir un impact négatif sur la santé testiculaire, modifiant la production d’hormones et induisant une condition appelée hypogonadisme. Cette dysfonction hormonale se caractérise par une faible testostérone, y compris la réduction de la libido, la réduction de la masse musculaire et la fatigue.
Ces composés sont de bons antidouleurs, mais un certain nombre de personnes les utilisent sans les considérer comme des médicaments appropriés. Cette étude devrait sonner une alerte aux sportifs qui les utilisent couramment contre les douleurs et les maux induits par les exercices physiques.
Une expérience concluante sur les méfaits de l’ibuprofène
Pour le savoir, les chercheurs ont recruté 31 participants masculins âgés de 18 à 35 ans, administrant à la moitié une dose modérée (600 mg, soit l’équivalent de trois comprimés) du médicament pendant six semaines, tandis que l’autre groupe prenait un placebo.
Pour le contexte, jusqu’à 3 200 mg par jour est considérée comme la limite quotidienne maximale pour les adultes par plusieurs sites médicaux. Mais même une petite fraction de cette dose a eu un effet négatif après deux semaines sur le groupe qui prenait l’ibuprofène.
Des recherches antérieures menées par une équipe de chercheurs français et danois avaient déjà démontré que l’exposition fœtale à l’ibuprofène et à d’autres analgésiques comme l’aspirine et le paracétamol pouvait être nuisible ; mais on en savait moins sur ses effets potentiels sur les hommes adultes.