Cela fait dix-huit mois que six voitures produites par le constructeur Geely (Chine) fonctionnent avec un carburant synthétique provenant de l’énergie géothermique en Islande.
L’Islande cherche à remplir ses objectifs carbone
L’Islande multiplie les mesures et les innovations dans le but de réduire son empreinte carbone au minimum. Son nouveau projet vise à diminuer de plus de 70 % les émissions de CO2 des voitures à essence provenant des énergies fossiles. Mais pour cela, il lui faut utiliser un carburant synthétique qui provient d’énergies renouvelables. La société CRI (Carbon Recycling International) et le constructeur de voitures chinois Geely se sont donc associés pour y parvenir.
Le but est de faire fonctionner des voitures avec du méthanol qui est produit à base de CO2 et d’hydrogène. Ce carburant utilise le CO2 rejeté par l’industrie thermique de l’île et de l’électricité géothermique servant à produire de l’hydrogène. Ces deux éléments sont abondants en Islande, grâce à l’activité volcanique du lieu.
Dix-huit mois d’expérimentation achevés pour les voitures
Cela fait donc dix-huit mois que les six Geely Emgrand 7 expérimentent ce nouveau carburant à basses émissions. Il s’agit de berlines à 5 portes qui disposent d’un moteur 4 cylindres 1,8 essence. Elles ont été modifiées par le constructeur Geely (et actionnaire de la CRI) pour fonctionner aussi bien à l’essence qu’au méthanol. Le réservoir essence a été conservé pour les démarrages à froid lors des périodes hivernales. Et au niveau des émissions, elles ont réussi un score honorable de 46 g/km (soit le tiers des rejets habituels).
Le méthanol permet une combustion plus propre et émet donc moins de particules que l’essence. En attendant que les voitures électriques ou à hydrogène prennent une place majoritaire sur le marché, ces six voitures prouvent bien qu’il existe un moyen plus rapide pour réduire les émissions de CO2 fossile en utilisant dès maintenant des alternatives moins néfastes pour l’environnement.