Après le débat amer sur la présence des ours dans la chaîne de montagnes ariégeoise où ils ont été réintroduits dans la région en 1996, le bilan tant attendu par les fermiers tombe. Plus de 689 bêtes mortes en 2017, soit 660 moutons, 17 vaches, 4 chevaux et 2 chiens attaqués par des ours sauvages.

La situation dégénère en Pyrénées ariégeoises

Dans le cadre de l’accord conclu entre le gouvernement et les agriculteurs, lorsque des ours bruns de Slovénie ont été introduits en 1996, chaque propriétaire de bête doit être indemnisé pour chaque animal retrouvé mort. C’est ainsi que mardi dernier, la CIDO (Commission d’indemnisation des dommages des ours) du département a validé le dédommagement des fermiers pour les 685 bêtes mortes.

Attaque d’un ours sur un mouton. Crédit photo : ladepeche

Ces centaines de bêtes sont mortes après avoir dévalé la falaise, pourchassés par un ours ou alors parce qu’elles ont été dévorées tout simplement. Les chiffres sont nettement à la hausse cette année comparés à ceux de 2016 où les pertes s’élevaient à 228 bêtes en Ariège.

Les 209 brebis qui ont dégringolé une colline après avoir été effrayées par un ours dans la région montagneuse du Mont-Rouch sont d’ailleurs à l’origine de cette forte croissance. Sur 570 000 moutons dans les Pyrénées, 18 000 à 30 000 meurent dévorés, de chutes, de tempêtes et de maladies.

Une armée de prédateurs redoutables

Les représentants locaux ont officiellement demandé à l’État français de retirer la population d’ours, estimée à 39 (et c’est sans compter le nombre d’oursons présents dans la zone, qui se révèlent être aussi de féroces chasseurs).

Dans les Pyrénées, la population des ours ne cesse de croître. Crédit photo : AFP PHOTO/ARAN PARK

Les responsables ont déclaré que les animaux devraient être renvoyés dans leur pays natal, la Slovénie. Les agriculteurs sont en désaccord avec les défenseurs de l’environnement sur la présence d’animaux sauvages qui menacent leur cheptel.

Toutefois, d’ici l’été prochain, une mission interministérielle sera créée afin de trouver des solutions de cohabitation favorable aux éleveurs.

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