Selon les rapports d’Amnesty International, en 2016 il y aurait eu 281 personnes et militants tués alors qu’ils défendaient l’environnement ou leurs terres. Pour rappel, dans le monde, un décès prématuré sur six est lié à la pollution.
Un rapport lourd de sens
Le rapport du 5 décembre 2017 d’Amnesty International présente un bilan très lourd. En effet, pour la seule année 2016, plus de 280 personnes ont été tuées pour avoir défendu leurs droits et l’environnement. L’ONG estime que 3 500 personnes ont ainsi été assassinées en l’espace de vingt ans. Et parmi ces personnes, la part des défenseurs de l’environnement est de plus en plus importante chaque année.
Beaucoup de militants, à travers le monde, sont emprisonnés pour avoir osé se soulever. Pour certains d’entre eux, leur maison a été incendiée ainsi que leurs terres, et ils vivent sous les menaces. Enfin, pour certains, l’issue est fatale.
Certains pays sont plus concernés que d’autres
Les principaux acteurs de ces méfaits sont les braconniers et fonctionnaires corrompus de certains pays. Ces derniers refusent d’enquêter sur les meurtres et certains participent même à la disparition de défenseurs de l’environnement. Les militants sont menacés parce qu’ils tentent de protéger la terre qu’ils cultivent pour leurs besoins, ou celle qui appartenait à leurs ancêtres.
Le rapport de l’organisation dénonce donc certaines exploitations comme celles de l’huile de palme et des minerais. Enfin, la pollution industrielle serait aussi mise en cause. Parmi les pays les plus touchés, on trouve notamment le Brésil. En 2016, 66 membres du Comité brésilien de défense des droits humains ont été tués.
Les actions de soutien des militants d’Amnesty International
La présidente d’Amnesty International en France, Camille Blanc, affirme que la défense des militants est une priorité. « On a de nombreux témoignages de personnes qui étaient emprisonnées ou torturées et qui nous ont dit que leurs conditions se sont améliorées à partir du moment où Amnesty International les a soutenus. »
Malheureusement, ces actions n’ont pas toujours l’effet escompté. Plusieurs militants soutenus par l’organisation ont été tués l’an dernier comme Berta Cáceres en Honduras ou Glorian Capitan aux Philippines.