C’est un vote qui suscite une vive colère auprès des défenseurs de l’environnement et des manifestants anti-glyphosate. Par comité d’appel, les États membres de l’Union européenne ont voté en faveur de la prolongation de la licence du glyphosate pour les 5 prochaines années en Europe.
La responsabilité de l’Allemagne pointée du doigt par les écologistes
Cette prolongation de la licence du glyphosate sonne comme une victoire pour l’entreprise Monsanto qui a mis au point ce pesticide considéré comme cancérigène par l’Organisation mondiale de la santé. Alors que les négociations étaient en cours au siège de l’Union européenne à Bruxelles, de nombreux manifestants anti-glyphosate ont campé devant l’institution pour dénoncer les ravages de ce pesticide en Europe.
Parmi eux, de nombreux écologistes qui attribuent la victoire du glyphosate à l’Allemagne qui a « capitulé » devant les grandes entreprises, offrant au passage encore plus d’influence aux industries de fabrication de produits chimiques. Pour rappel, l’Allemagne qui est la première puissance économique de l’UE a toujours opté pour l’abstention dans ce vote.
Certains écologistes comme le député européen Michel Rivasi n’hésitent pas à parler de « trahison » pour qualifier la position de l’Allemagne qui n’a jamais changé au cours de ce débat houleux.
Glyphosate : l’herbicide le plus vendu sur la planète
Le glyphosate est un herbicide mis au point par la multinationale américaine Monsanto. Depuis son introduction en Europe, les écologistes ont pointé du doigt sa toxicité. D’ailleurs, une étude a été menée par l’Insem sur le glyphosate en France.
Les scientifiques de cet institut de recherche ont établi que ce pesticide est à l’origine des pathologies comme le Lymphome non hodgkinien ou encore la maladie de Parkinson détectées chez certains agriculteurs après une exposition de longue durée. Mais avec son statut d’herbicide le plus vendu sur la planète, l’enjeu financier l’a emporté sur la santé et le climat