Annoncé il y a quelques semaines, le vote des États membres concernant le glyphosate avait été reporté à ce lundi 27 novembre. Ils sont donc parvenus à un accord : le pesticide sera utilisé cinq ans de plus.
Un accord entre les 28 états membres de l’ue
La licence d’utilisation du glyphosate arrivait à expiration le 15 décembre prochain. Ce lundi 27 novembre avait lieu l’ultime vote sur une possible reconduction du pesticide sur les cinq prochaines années. Si les États ne tombaient pas d’accord, la Commission européenne aurait dû endosser seule cette décision. Pour rappel, c’est cette même Commission qui avait proposé de renouveler la licence du composant de Monsanto durant cinq ans.
La France avait assuré voter contre cette motion. Néanmoins, contre toute attente, dix-huit des vingt-huit États membres ont voté pour. Une décision qui étonne et surprend tandis qu’au dernier vote (10 novembre 2017), ils n’étaient que quatorze. La majorité était donc établie à 16 votes, ce qui représente théoriquement 65 % de la population européenne.
La France n’a pas changé de position quant au renouvellement du glyphosate
À l’issue de ce vote, la France n’a apparemment pas changé de position. Le gouvernement était effectivement en faveur d’un retrait rapide du glyphosate. Pour le moment, le niveau de risque cancérigène probable établi par le Centre de recherche sur le cancer qui dépend de l’OMS « n’est pas rétrogradé ».
L’inquiétude qui tourne autour du glyphosate a conduit à l’ouverture de plusieurs enquêtes aux États-Unis. La semaine dernière, une étude publiée stipulait une absence de lien entre l’herbicide et certains cancers. Ce sursis ainsi accordé à Monsanto révolte les ONG et défenseurs de l’environnement. Si cette décision n’avait pas été prise par les États membres, la Commission aurait donc dû s’en charger. Cette option a longtemps été refusée par le commissaire à la Santé Vytenis Andriukaitis. Il expliquait alors qu’il ne souhaitait pas voir l’exécutif européen assumer seul cette décision.