Des climatologues viennent de publier un rapport dans lequel ils réitèrent l’importance de limiter le réchauffement de la planète à 2 °C d’ici 2050. Selon ces chercheurs, les conséquences sans précédent peuvent survenir sur le climat, quand on sait qu’il présente des anomalies depuis le début du 21e siècle.
Une augmentation du réchauffement est synonyme d’incertitude
Après la signature des accords de Paris sur le climat (COP21), plusieurs pays dans le monde se sont engagés à baisser leurs émissions de gaz à effet de serre pour contribuer à atteindre l’objectif de limitation du réchauffement climatique fixé à 1,5 ° C.
Deux années plus tard, certains États signataires montrent leur résistance vis-à-vis de ce traité. Des hésitations qui confirment que ce projet est voué à l’échec. Pourtant, les scientifiques affirment que si nous continuons dans la même lancée, le climat risque d’atteindre 4 °C de réchauffement d’ici 2100.
Selon le climatologue Hervé Le Treut, à partir de ce moment, le système climatique va changer totalement. Selon lui, le climat évoluera vers une certaine brutalité avec des conséquences qu’on mesure à peine. Mais la prudence reste de mise, car ce scénario n’étant pas absolu. Le climat a eu un niveau de réchauffement supérieur à 2 °C par le passé.
Qu’enseigne l’histoire ?
Selon les scientifiques auteurs du rapport, le climat a connu un réchauffement supérieur à 2 °C il y a 100 000 ans. Mais aucune catastrophe de grande envergure n’avait été dénombrée. D’où l’idée selon laquelle, la planète pourrait connaitre une situation similaire.
Toutefois, il n’y a aucune certitude sur un tel déroulement. Le climat connait très souvent des piques qu’on appelle effet de seuil. Pour l’instant, ce climat est sujet à plusieurs changements avec des niveaux de température très élevés dans certaines zones et un taux haut d’humidité dans d’autres.
Ce qui laisse envisager le pire surtout avec l’augmentation du méthane dans l’atmosphère engendré par la fonte de clathrates de méthane dû à la fonte des glaces, un gaz 25 fois plus polluant que le CO2.