La COP 23, qui se tient actuellement à Bonn, en Allemagne, est l’occasion pour tous de faire le bilan de ces dernières années.
Une sortie du nucléaire prévue pour 2022
La chancelière allemande, Angela Merkel, avait annoncé une transition sans précédent en 2011. Le pays allait sortir du nucléaire, et ce, dès 2022. Une décision historique, qui à première vue, semble en bonne voie. Le pays installe des éoliennes, des installations hybrides inédites, et continue le démantèlement de ses centrales. Ce sont huit centrales sur seize qui ont été mises à l’arrêt dès l’annonce du gouvernement.
Une situation énergétique qui semble en bonne voie dans le pays. Néanmoins, la réalité est un peu plus compliquée, puisque que derrière l’énergie produite par l’Allemagne, se cachent les centrales à charbon. Des mines comme celle d’Hambach tournent encore et produisent aujourd’hui un peu plus de 40 % de l’électricité du pays. En ce qui concerne les centrales nucléaires encore en activité, elles en génèrent encore près de 13 %.
L’Allemagne augmente progressivement la part des énergies renouvelables
Même si le charbon est encore la principale source d’alimentation en Allemagne, les énergies renouvelables gagnent du terrain. Les investissements liés à ce mode de production d’électricité ont permis, depuis 2011, d’augmenter considérablement le nombre d’installations et leur part de production. Ainsi, cette dernière est passée de 20 % à un peu moins de 30 % en 5 ans. Mais cela ne suffira pas, si l’Allemagne souhaite parvenir aux objectifs de 2020 en termes d’émissions de CO2.
Malgré ces installations et les investissements qui y sont liés, les résultats se font toujours attendre. Selon les spécialistes, les émissions de CO2 n’ont pratiquement pas diminuées depuis dix ans. Depuis 2011, elles sont en stagnation. Aujourd’hui, elles se situent aux alentours des 900 millions de tonnes annuelles, et les objectifs de 2020 sont de 749 millions de tonnes. Si l’Allemagne ne sort pas rapidement du charbon, le pari sera perdu.