La société Capgemini a mené une étude mondiale sur le marché des énergies. Les résultats sont clairs : le passage à des sources d’énergie renouvelables sera un succès, mais probablement un processus lent. Le rapport appui toutefois que le nucléaire reste une source d’énergie indispensable pour répondre à la demande actuelle sans carbone cohérente, à grande échelle et fiable.
La chute spectaculaire des coûts de l’énergie renouvelable
La chute des prix de l’énergie solaire et éolienne a conduit à de nouvelles offres d’énergie à travers le monde malgré une baisse des investissements dans les énergies renouvelables. L’Arabie saoudite a reçu des offres pour fournir l’électricité solaire aux prix les plus bas jamais enregistrés, marquant le début d’un programme de 50 milliards de dollars visant à diversifier l’approvisionnement en énergie domestique des producteurs de pétrole à partir des combustibles fossiles.
Selon le ministère de l’Énergie, Masdar et EDF ont proposé d’alimenter une centrale photovoltaïque de 300 mégawatts pour 1,79 euro le kilowattheure, selon une webdiffusion de la cérémonie d’ouverture des offres mardi dernier à Riyad. En cas d’attribution, cela battrait le précédent record pour un projet solaire à Abu Dhabi pour 2,42 euros le kilowattheure.
Le développement des énergies renouvelables est appelé à se poursuivre « malgré des investissements nécessaires sur les réseaux pour gérer leur caractère intermittent et décentralisé », affirme Colette Lewiner, de Capgemini.
L’indispensable de l’énergie nucléaire
« L’essor des énergies renouvelables a fragilisé les marchés et impacte négativement la sécurité d’approvisionnement mondiale », ajoute Colette Lewiner. L’énergie nucléaire peut jouer un rôle important pour remplacer les combustibles fossiles par des sources d’énergie qui émettent peu ou pas.
L’État français a déclaré qu’il ne pourrait pas réaliser son objectif qui était de ramener la production électrique du nucléaire à 50 % d’ici 2025. Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a repoussé l’échéance jusqu’en 2035.
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