Pour contribuer à repeupler l’espèce, les États-Unis considèrent désormais les lions d’Afrique et d’Inde comme des animaux en danger de disparition.
Les espèces menacées concernées sont le Panthera leo leo vivant en Afrique occidentale et centrale ainsi qu’en Inde, et le Panthera leo melanochaita, situé en Afrique orientale et australe. Au début du siècle dernier, on dénombrait 500.000 lions, contre seulement 200.000 dans les années 50, et selon une récente étude réalisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature, seuls 20.000 Panthera leo subsisteraient à l’heure actuelle en Afrique. Les experts estiment que près de la moitié de ces grands félins pourrait disparaître d’ici à 20 ans.
Face à ce déclin dramatique, dont l’homme est en grande partie responsable, les autorités américaines ont donc décidé de réagir pour inverser la tendance. Il n’y aura (malheureusement) pas d’interdiction de chasse mais un renforcement des contrôles en ce qui concerne les demandes de permis ainsi qu’un durcissement en cas de transgression des lois de protection de la faune, avec notamment un tarif de permis revu à la hausse. L’objectif est de réguler l’importation et l’exportation des « trophées de chasse ».
La mort de Cecil le Lion a été le déclic
Fortement acclamée par l’US Fish and Wildlife Service et la Humane Society, des agences américaines de protection de la nature, cette décision fait indéniablement suite au scandale provoqué par le lâche assassinat de Cecil l’été dernier par un dentiste américain au Zimbabwe. Elle s’appliquera dès janvier 2016.
Si le déclin des lions est principalement lié à la diminution de leurs proies naturelles et à la réduction de leur espace vital, Wayne Pacelle, président de la Humane Society, souligne fermement que « les chasseurs de trophées sont directement responsables du massacre d’au moins 5647 lions au cours des 10 dernières années ».
Bien que les États-Unis ne puissent pas étendre leurs réglementations à l’étranger, ils comptent sur un effort massif des autorités compétentes. Au mois de novembre dernier, la France fermait ses frontières à l’importation des carcasses de lions, et la Grande-Bretagne suivra le même mouvement en 2017 si aucune mesure n’est prise d’ici là de l’autre côté de l’équateur pour préserver l’espèce.
Crédit photo principale : Flickr – Pius Mahimbi