Portée par l’innovation, la PME française Osmosun révolutionne le domaine du dessalement de l’eau en optant pour une solution énergétiquement autonome, le dessalement photovoltaïque. Avec l’énergie solaire, son impact environnemental est moindre tout en répondant à une demande mondiale croissante en eau potable.
L’envergure du défi
La problématique du manque d’eau potable dans le monde est cruciale. Les usines de dessalement sont nombreuses et peuvent consommer l’équivalent de plusieurs centrales nucléaires par jour. Malgré des progrès technologiques indéniables, le coût énergétique de ces installations reste exorbitant, sans compter le coût environnemental, accentué par le rejet de produits chimiques et de saumures dans les océans.
La naissance d’Osmosun
Née de cette problématique, la société Osmosun a été créée par Maxime Haudebourg et Marc Vergnet. L’idée étant de fournir une technologie pouvant être déployée en zones difficiles d’accès et fonctionnant en autonomie avec une source d’énergie propre, le soleil. Le défi majeur, faire fonctionner le procédé d’osmose inverse, qui nécessite une pression importante, avec une énergie renouvelable par définition variable et sans recours à des batteries de stockage.
L’innovation d’Osmosun
Le pari d’Osmosun est d’utiliser l’énergie solaire pour apporter une solution à l’exigence de pression citée précédemment. C’est dans cette optique qu’Osmosun a déposé un brevet international. La compagnie a su faire ses preuves en démontrant non seulement sa capacité à produire de l’eau douce avec l’énergie solaire, mais aussi en minimisant les impacts environnementaux grâce à une gestion optimisée des rejets de saumures.
Osmosun en lutte contre les géants du dessalement
Concurrente des géants historiques du dessalement, comme Suez et Engie, Osmosun a su se faire une place sur ce marché grâce à sa spécialisation dans les petites et moyennes unités de dessalement. La PME a d’ailleurs remporté le premier prix d’un concours mondial organisé par l’Institut Masdar en Abu Dhabi.
L’expansion d’Osmosun
Aujourd’hui présente à travers une vingtaine de pays, Osmosun ne vise pas uniquement le dessalement de l’eau de mer. La société trouve aussi des solutions pour traiter les nappes phréatiques infiltrées d’eaux saumâtres dans des zones géographiques éloignées des côtes.
Le système de lagunage d’épuration, mis au point par Osmosun, permet de manière innovante le traitement des rejets de ses unités de dessalement, sans porter préjudice aux écosystèmes.
Le futur d’Osmosun
Avec plus de 60 unités installées, Osmosun poursuit son expansion. L’entrée en Bourse récente de la PME de Chartres lui permet de continuer son développement et ses recrutements. Au-delà de l’Afrique, la PME étend son activité en Europe, notamment en France où des régions sont de plus en plus touchées par la sécheresse.
Face à cette expansion et cette volonté de fournir une solution écoresponsable au dessalement de l’eau, quelle place Osmosun va-t-elle réussir à se faire sur le marché mondial ? Quel impact cette entreprise déterminée aura-t-elle sur les grandes firmes de ce secteur et aussi sur l’avenir de notre eau potable ?