Environ 77% des scientifiques liés au GIEC anticipent un avenir climatique alarmant. Cette vision pessimiste du futur est principalement attribuée à un manque flagrant de volonté politique et à l’emprise des grandes corporations sur le monde.
Une vision sinistre du futur climatique
Participants : 380 éminents scientifiques, tous ayant participé de près ou de loin aux rapports du GIEC depuis 2018. Objectif : sonder leurs perspectives sur l’avenir climatique. Le résultat est sans appel : près de 8 sondés sur 10 sont convaincus que le monde va connaître un réchauffement de plus de +2,5°C, et plus de 4 scientifiques sur 10 estiment que nous dépasserons les +3°C. Seulement 6% pensent que nous parviendrons à limiter le réchauffement à +1,5°C.
Des perspectives alarmantes même pour les optimistes
Malgré la marge d’incertitude, l’objectif de ne pas dépasser un réchauffement climatique de +1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels est précipité vers l’oubli. Dans le cas contraire, comme le démontrent plusieurs sources fiables, ce seuil crucial aurait déjà été légèrement franchi l’année dernière. À en croire ce panel de climatologues et autres spécialistes du climat mondial, des scénarios catastrophiques se dessinent: canicules extrêmes, incendies de forêt plus fréquents, inondations dévastatrices, conflits engendrés par les famines et migrations de masse.
Un consensus scientifique traversant les frontières
Le spectre du réchauffement climatique semble s’étendre sur tous les sondés, qu’ils soient vieux ou jeunes, hommes ou femmes, de tous les coins du globe. Malgré les variations dans la formation scientifique, les défis climatiques spécifiques à chaque région et les différents modes de vie, les projections du climat futur sont sombres. Notamment chez les jeunes scientifiques (moins de 50 ans) où plus de la moitié s’attend à un réchauffement de +3°C ou plus, et chez les scientifiques féminines, généralement plus pessimistes que leurs homologues masculins.
Des blocages identifiés
Un manque flagrant de volonté politique est le premier coupable aux yeux de 75% des scientifiques, tandis que les intérêts des grandes corporations sont pointés du doigt par 60% des enquêtés. Néanmoins, l’étude révèle aussi deux points de lumière dans ce sombre tableau: une prise de conscience croissante parmi la jeune génération et la présence de solutions viables pour atténuer la catastrophe climatique… si seulement elles étaient mises en œuvre.
Alors, face à ces perspectives alarmantes, que nous réserve l’avenir ? Verrons-nous une mobilisation accrue pour lutter contre le changement climatique ou continuerons-nous à ignorer les avertissements de ceux qui ont consacré leur vie à l’étude de notre planète ?