Biarritz est au cœur d’une controverse suite à une accusation de commerce illégal d’animaux par une association de protection des animaux. L’association bordelaise Défense des milieux aquatiques a porté plainte contre l’aquarium de Biarritz pour exploitation présumée d’espèces sauvages protégées. Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête pour faire la lumière sur ces allégations.
Une accusation grave
L’association ne compte pas s’arrêter là et envisage d’étendre ses actions en justice à d’autres établissements, dont le parc Marineland à Antibes. Une vingtaine d’aquariums et de zoos marins en France sont dans le viseur de l’organisation, qui remet en question une pratique qu’elle juge généralisée et facilitée par l’administration française. La plainte contre l’Aquarium de Biarritz concerne spécifiquement une tortue caouane, une tortue verte et trois phoques gris. L’association accuse l’établissement d’utiliser des certificats litigieux pour justifier la détention de ces animaux.
L’Office français de la biodiversité a été chargé de l’enquête par le pôle régional environnemental du parquet de Bayonne. Marion Etcheverry, la directrice générale de l’Aquarium de Biarritz, défend la légitimité des certificats. Elle affirme que l’établissement, qui abrite plus de 5.000 poissons et organismes vivants et dispose d’un centre de soins pour les phoques et les tortues marines, se conforme aux réglementations et subit des contrôles réguliers. L’association, cependant, souhaite remettre en question le concept même d’aquarium, arguant que la majorité des espèces devraient être relâchées dans la nature.
Le commerce international des espèces menacées
La Convention de Washington régule le commerce international des espèces menacées, exigeant des certificats pour chaque individu importé. Dans les Alpes-Maritimes, la plainte vise également un agent de la DREAL, en plus de la direction de Marineland.
L’établissement, n’ayant pas été contacté par les autorités, n’a pas souhaité commenter l’affaire. Cette situation soulève des questions importantes sur la protection des espèces sauvages. Mais aussi sur le rôle des aquariums dans la conservation et l’éducation. La résolution de cette affaire pourrait avoir des implications significatives pour la gestion des espèces protégées en captivité. Affaire à suivre donc…