Les pays du monde entier ont approuvé mercredi 14 décembre, lors de la COP28 de l’ONU à Dubaï, un compromis historique. Le texte issu de douloureuses négociations a été adopté par consensus à Dubaï.
Un texte essentiel pour l’environnement
Il aura fallu attendre trois décennies de tergiversations autour de la cause principale du réchauffement climatique : les énergies fossiles. Les négociations de l’ONU sur le climat, réunies à la 28e conférence sur le climat à Dubaï (COP28), ont enfin accouché d’un texte dont chaque mot a été âprement négocié. Cet accord appelle le monde à « effectuer une transition hors » des énergies fossiles.
Le texte mentionne toutes les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) mais évite le terme de « phase out », réclamé par une centaine de pays et des milliers d’ONG, mais controversé pour certains États pétroliers. L’accord semble marquer le début de la fin de l’ère des combustibles fossiles.
De nombreux problèmes soulevés
Toutefois, des lacunes sont soulignées par les analystes. Le texte adopté stipule que le monde doit transitionner hors des énergies fossiles de manière juste, ordonnée et équitable. Le but est d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques. C’est une première dans les négociations de l’ONU sur le climat de s’attaquer à l’ensemble des combustibles fossiles.
L’appel à une accélération « au cours de la présente décennie » est crucial, car selon le GIEC, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de près de moitié d’ici à 2030 pour ne pas dépasser 1,5°C de réchauffement. La réduction progressive des combustibles fossiles dépendra d’un financement adéquat pour les nations pauvres et vulnérables. La COP28 a aussi lancé un fonds pour aider les pays pauvres à faire face aux catastrophes climatiques. Mais les financements restent insuffisants. La conférence a souligné l’importance de la protection de la nature et a spécifiquement mentionné la nécessité de « stopper et inverser la déforestation et la dégradation des forêts d’ici 2030 ». Ce sont des premiers pas importants, mais il faut maintenant une application stricte. A suivre donc…