C’est une bien triste nouvelle que les Suisses ont du mal à digérer. En effet, dimanche dernier, 250 personnes ont participé à une marche funèbre pour commémorer la disparition du Pizol, un célèbre glacier.
Une marche symbolique
Il y a quelques semaines, la Suisse annonçait officiellement la disparition du Pizol. Ce glacier célèbre était l’un des plus étudiés dans les Alpes, et c’est bel et bien le réchauffement climatique qui a eu raison de lui. Ce dimanche 22 septembre, 250 personnes s’étaient réunies pour commémorer ce glacier, comme ce fut le cas en Islande il y a quelques mois.
Ces personnes étaient pour la plupart vêtues de noir. Durant deux heures, elles ont marché jusqu’à l’ancien glacier, situé près du Liechtenstein et de l’Autriche, culminant aux alentours de 2.700 mètres d’altitude. Ces Suisses tenaient à dire adieu au Pizol. Une cérémonie hautement symbolique, qui intervenait juste avant le début du sommet spécial de l’ONU sur le climat à New York.
Encore un glacier de moins
Le Pizol a malheureusement perdu son statut de glacier d’un point de vue scientifique. Le réchauffement climatique lui a fait perdre sa substance, et il n’est donc plus considéré actuellement comme un glacier. Les scientifiques affirment que le réchauffement climatique est à l’origine de ce phénomène dramatique. L’un d’eux s’est exprimé : « Depuis 1850, on estime qu’il y a plus que 500 glaciers suisses qui ont complètement disparu. Alors le Pizol, ce n’est pas le premier. Mais, on peut le considérer comme le premier glacier suisse en train de disparaître qui a été très bien étudié. »
Depuis 2006, le Pizol a perdu 80 % de son volume. On parle aujourd’hui de glacierets, soit un minuscule glacier. Et ce n’est que le début. En effet, les 4 000 glaciers alpins risquent de disparaître d’ici la fin du siècle si rien n’est fait pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique. Voilà qui donne à réfléchir…