L’Amazonie est en pleine crise et les dirigeants du monde entier sont sous tensions. Bolsonaro a récemment conseillé au G7 de « garder son argent » pour reboiser l’Europe. Mais comment se portent les forêts françaises ?
Les forêts françaises grandissent
En France métropolitaine, les forêts couvrent 30 % du territoire. Ce qui représente dix-sept millions d’hectares de bois. Seules la Finlande et la Suède sont plus boisées que nous, à l’échelle de l’Europe. Selon l’ONF (l’Office National des Forêts), notre pays compte 1385 essences d’arbres différents, soit trois quarts des essences présentes sur notre continent.
Si l’on pouvait croire que les forêts françaises reculent face à l’agriculture et à l’urbanisation, il n’en est rien. Depuis 1850, la superficie qu’elles couvrent a même doublé ! En effet, la déforestation a mis à mal nos bois durant le Moyen-Âge. À l’époque de la révolution, les forêts couvraient seulement 16 % du territoire. Mais au cours du XIXe, la reforestation a débuté. Chaque année, la France plante 70 millions d’arbres supplémentaires.
Les forêts ont un rôle économique
Sur un plan purement économique, les forêts françaises contribuent à la richesse nationale. Le bois coupé est utilisé dans un grand nombre de secteurs. De plus, la filière forêt-bois génère un chiffre d’affaires de l’ordre de 60 milliards d’euros et totalise 440 000 emplois sur le territoire. Nos forêts sont importantes pour réguler le climat, abriter la biodiversité, lutter contre l’érosion du littoral… En montagne, elles limitent les chutes de pierres, retiennent les avalanches et évitent les glissements de terrain.
Enfin, il ne faut pas oublier qu’une petite partie de l’Amazonie est aussi française ! En Guyane, on retrouve 7,5 millions d’hectares de forêt tropicale. Elle est dotée d’une diversité biologique hors du commun : 10 000 espèces végétales y sont présentes, dont 1 000 essences d’arbres !