Le « Jour du dépassement » correspond à la date à partir de laquelle nous avons consommé l’ensemble des ressources que la nature est capable de renouveler en un an. Et cette année, cette date est établie au 29 juillet. Nous vivons donc à crédit à partir d’aujourd’hui.
Jour du dépassement : nous vivons à crédit depuis aujourd’hui
Chaque année, l’ONG Global Footprint Network calcule la date du fameux Jour du dépassement. Il s’agit d’une date symbolique à partir de laquelle l’humanité toute entière vit à « crédit ». À l’échelle planétaire, nous avons abattu plus d’arbres, pêché plus de poissons et cultivé plus de terres que ce que notre planète peut générer en une année. De plus, nos émissions de gaz à effet de serre sont plus importantes que ce que les forêts et les océans sont en mesure d’absorber.
En somme, à partir d’aujourd’hui, nous vivons à crédit jusqu’à la fin de l’année. Ce qui peut avoir de lourdes conséquences pour les générations à venir. De plus, le Jour du dépassement survient de plus en plus tôt au fil des années. En 1999, il survenait le 29 septembre, soit deux mois plus tard qu’aujourd’hui. Désormais, 1,8 planète est nécessaire pour subvenir à nos besoins de consommation.
Peut-on atteindre à nouveau un certain équilibre ?
Tous les pays ne sont pas égaux face au Jour du dépassement. Certains s’en tirent beaucoup mieux que d’autres. En Indonésie, les ressources de l’année sont consommées en 342 jours, alors qu’au Qatar, elles le sont en 42 jours. Si l’humanité vivait comme les Français, ce sont 2,7 planètes qui seraient nécessaires.
Pourtant, si nous parvenions à repousser la date du Jour du dépassement de cinq jours par an, nous retrouverions un parfait équilibre d’ici 2050. Mais pour cela, il faut mettre en place des politiques ambitieuses. Réduire nos émissions, remplacer la viande et le poisson par des végétaux, mettre fin aux accords commerciaux néfastes pour le climat, etc.