Pour la Saint-Valentin, une filière s’emploie à produire des roses en plein hiver, non loin d’Amsterdam. Zoom sur un marché très coûteux.
40 % des roses coupées dans le monde vendues au marché d’Alsmeer
Près des pistes de l’aéroport d’Amsterdam Schpol, aux Pays-Bas, se trouve le marché aux fleurs d’Alsmeer. Chaque années, ce ne sont pas moins de douze milliard de produits qui s’y vendent et les exportations représentent des revenus de l’ordre de six milliards d’euros. Au total, 40 % des fleurs coupées dans le monde sont vendues dans ce marché. Et tout se passe en ligne.
En effet, les roses sont vendues à la tige. Les prix varient de quelques centimes à 1,5 euro en fonction des variétés. Le marché est contrôlé, de manière à ce que le producteur s’y retrouve. Le cœur du marché d’Alsmeer, c’est la bourse. Des traders de roses cherchent chaque jour à obtenir le prix juste pour ces fleurs.
Le coût environnemental de la vente de roses en hiver
Les roses qui vendent sur ce marché proviennent de nombreux pays de la ceinture équatoriale : Équateur, Colombie, Éthiopie et Kenya, notamment. La production hollandaise domine un quart de la production mondiale. Les fleurs prennent des avions réfrigérés et des camions pour rejoindre le marché, puis leurs différents lieux de vente en Europe et dans le monde. Jusqu’à terminer leur course dans les vases de nos maisons. Des trajets aux lourds impacts environnementaux.
Pour contrer ce marché de la rose, des producteurs bio font leur apparition en Europe, comme en région parisienne. Ils proposent de remplacer la Saint-Valentin par la Sainte-Valentine, une fête qui tombe en pleine saison des roses : le 25 juillet. Ainsi, on peut acheter des fleurs locales, n’ayant pas traversé la planète et pris de nombreux transports pour arriver chez notre fleuriste habituel.
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