Sous les plateformes pétrolières et gazières off-shore se développement des récifs, qui finissent par former de véritables écosystèmes.
Six mille plateformes en activités dans le monde
Aujourd’hui, on dénombre environ six mille plateformes d’exploitation de pétrole de gaz dans le monde. Ce que nous voyons n’est que la partie émergée des structures. Sous la surface de l’eau, des récifs se forment à la verticale et ces derniers abritent des millions d’animaux marins et de plantes. Lorsqu’il est envisagé de les retirer après leur mise hors service, la question est de savoir s’il faut laisser les structures métalliques sur lesquelles la vie se développe.
Il faut rappeler que les plateformes pétrolières engendrent de nombreux effets néfastes sur l’environnement. Explosions, marées noires, lumières, produits toxiques… Elles sont également un abri pour les algues et les plantes marines. Mais aussi pour les espèces animales qui sont souvent différentes de celles que l’on trouve sur les côtes.
Le « rig-to-reef »
Les biologistes plaident en faveur de ces écosystèmes et pensent qu’il est nécessaire de les préserver. Pour cela, ils mettent en avant l’intérêt économique de leur conservation. La transformation des anciennes plateformes en récifs (processus appelé « rig-to-reef ») n’a rien d’une idée récente, mais elle a pourtant peu été mise en œuvre. Dans le golfe du Mexique, les plateformes sont nombreuses. Parmi elles, 11 % sont à la retraite, ce qui représente cinq cents structures.
Pour les pêcheurs locaux, ces plateformes représentent un important intérêt économique. Ces derniers peuvent accrocher leurs embarcation aux plateformes et profiter de l’abondance de poissons aux alentours. Les chercheurs estiment également que laisser en place les écosystème peut avantager les entreprises pétrolières. Les retirer est un processus coûteux. Dans les Etats américains qui pratiquent le « rig-to-reef », l’Etat récupère une partie des économies que les entreprises peuvent ainsi réaliser.