Les chiffres clés de 2018 sur la biodiversité en France viennent d’être publiés, et ils sont alarmants. Elle s’appauvrit à un rythme très inquiétant et pour plusieurs raisons.
Une faune en plein déclin
L’état des lieux de la biodiversité française est inquiétant. Seuls 22 % des habitats dits naturels en France se trouvent dans un état prospère. Parmi les prairies, les falaises, les marais et les chênaies, 35 % des terres pourraient disparaître. Ainsi, en France, ce sont 26 % des espèces qui sont menacées ! Et parmi elles se trouvent de nombreuses espèces endémiques.
Ces espèces locales disparaissent pour laisser place aux espèces généralistes. Les oiseaux agricoles voient leurs populations se réduire à vue d’œil tandis que d’autres espèces comme les pigeons tirent profit de la situation. On ne parle plus seulement d’une disparition, mais d’un remplacement des espèces. Ainsi, les zones les moins bien préservées en France sont les milieux côtiers et humides, ce qui portent préjudices aux espèces animales.
La société et la biodiversité, une mésentente évidente
On peut attribuer à l’humain la dégradation de l’état des eaux douces en France. Nous exerçons une pression sans précédent sur les écosystèmes : surexploitation, pollution… Les coraux sont en train de disparaître à cause du réchauffement climatique et du tourisme de masse. L’introduction d’espèces exotiques cause aussi beaucoup de tort aux populations animales françaises. Elles causent de nombreux dégâts sur la faune et la biodiversité. Il s’agit notamment du frelon asiatique et du ragondin.
A l’échelle mondiale, les humains se voient imputer la disparition des espèces d’oiseaux. Pourtant, en France, le Conseil d’Etat a décidé de maintenir l’autorisation de la chasse à glu. Pour les spécialistes, le meilleur moyen de préserver les espèces est de préserver leurs prédateurs, comme le loup gris et l’ours brun. Mais là encore, l’humain, entre en conflit avec l’animal. Sauver la biodiversité française est un défi qui semble aujourd’hui difficilement atteignable.