C’est le défi de ce siècle, et peut-être même le plus grand de l’humanité : limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C. Les experts du GIEC multiplient les appels à l’action.
Des effets du changement climatique pourraient être évités
Le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) a publié un nouveau rapport ce lundi 8 octobre. Dans son contenu se trouve un appel à la mobilisation. Il met en évidence plusieurs impacts du changement climatique qui pourraient être évités en limitant le développement du réchauffement de la planète.
Les experts expliquent qu’à ce rythme nous atteindrons une hausse de 1,5 °C entre 2030 et 2050. Au total, 8 % des plantes, 6 % des insectes et 4 % des vertébrés perdront la moitié de leurs habitats. Si on dépasse la limite de 1,5 °C, ils seront deux fois plus nombreux à disparaître. Atteindre le seuil des 2 °C aura des effets irréversibles sur de nombreuses espèces végétales et animales.
Réduire les émissions rapidement et efficacement
Les journées seront plus chaudes, les nuits également. En France, la hausse des températures pourrait atteindre 4,5 °C. Mais si l’objectif est raté, elle sera de 6 °C. Et pourtant, il est essentiel que les nuits soient plus froides, notamment pour supporter les canicules. Maintenir le réchauffement à 1,5 °C va nous demander des changements sans précédent. Des changements que réclament les experts du GIEC ce lundi 8 octobre.
Nous devons réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 45 % avant l’année 2030, et par rapport à leur niveau de l’an 2010. Nous devons aussi enlever du CO2 de notre atmosphère en absorbant la pollution et en plantant des forêts. Si les techniques existent déjà, elles peinent à se déployer à l’échelle mondiale. Selon les experts, les deux années à venir seront déterminantes. Pour formuler ce rapport commandé durant la COP21 de Paris, les experts ont étudié six mille publications scientifiques. Les États vont pouvoir s’appuyer dessus lors de la COP24 en Pologne, qui débutera le 3 octobre prochain.