Selon l’Observatoire du loup, l’animal semble bien être de retour sur le sol breton, qu’il n’avait pas foulé depuis près d’un siècle.
Un retour du loup pressenti en Bretagne
Ce retour du canidé en Bretagne était pressenti. Aujourd’hui, il ne fait plus aucun doute. Le huit septembre dernier, un photographe animalier a surpris un loup près d’un lac. En juillet, des hurlements ont été entendus et des chasseurs ont retrouvé des carcasses d’animaux.
Le photographe n’a pas immortalisé cette rencontre, pris par l’effet de surprise. Il l’a observé durant une minute trente environ, il se trouvait alors en bivouac dans le bois Corel. Lorsqu’il est sorti de sa tente, l’animal se trouvait à une quarantaine de mètres. Il pense qu’il s’agissait d’une femelle, haute de 60 centimètres, dotée d’un dos noir et d’une queue courte. Cette description confirme ce que pensaient les scientifiques animaliers après la découverte d’excréments dans le secteur.
Au moins deux loups seraient présents
Aujourd’hui, l’objectif est de parvenir à les localiser. Pour l’heure, la zone concernée s’étend sur 40 000 hectares au sud-ouest du lac de Guerlédan. Selon l’Observatoire du loup, ils seraient au moins deux : une femelle et un mâle, issus de la même filiation. Nécessairement, le retour de cette espèce protégée pourrait poser des problèmes aux éleveurs locaux. L’Observatoire du loup a donc immédiatement alerté les autorités, en leur rappelant qu’il s’agit d’une espèce protégée.
La présence du canidé sauvage ne menace pas les humains. En cinquante ans, aucune attaque sur l’homme n’a été recensée dans toute l’Europe. En revanche, les bêtes domestiquées doivent être protégées. La dernière fois qu’un spécimen a été aperçu en Bretagne, c’était dans les années 1920. Ainsi, l’Observatoire du loup demande aux promeneurs, aux éleveurs et aux chausseurs de rapporter les observations ou les présomptions de présence du grand canidé. L’idée étant d’anticiper son installation afin d’éviter les querelles.