En juillet dernier un scandale éclatait outre-Manche au sujet de la marque de luxe Burberry. Cette dernière était accusée par les organisations intéressées par les questions de climat de détruire ses articles invendus. Ce qui n’était pas faux compte tenu du fait que Burberry avait émis un rapport interne faisant état de dizaines de tonnes de vêtements et sacs à main tout bonnement détruits alors que des SDF meurent de froid durant l’hiver.
Ayant négligé de prime abord l’impact de ce scandale sur son chiffre d’affaires, la campagne de boycott de la marque britannique a porté ses fruits. Burberry a officiellement annoncé avoir pris la décision de ne plus brûler ses articles n’ayant pas trouvé preneur.
Burberry lance un nouvel « agenda responsable »
Histoire de masquer un peu sa crainte de voir dégringoler son chiffre d’affaires, Burberry s’est fendu de lancer un nouvel « agenda responsable » qui a pour but de rendre la marque éco-responsable d’ici 2022. Soit dans moins de cinq années.

Concrètement, ce nouvel agenda apporte deux informations capitales. Burberry ne détruira plus ses invendus. Ce qui d’ailleurs était officiellement annoncé par la marque via communiqué et tweet officiels. La seconde information plaira aux défenseurs des animaux. Le britannique s’engage à ne plus user de véritable fourrure d’animaux pour ses vêtements. Cette seconde mesure entrera en vigueur dès cette année en commençant par la collection de septembre imaginée par Riccardo Tisci, son nouveau directeur créatif.
La marque rappelle tout de même qu’elle sera dans l’obligation d’écouler ses stocks contenant de la fourrure d’animaux.
Et où iront ces invendus s’ils ne sont pas détruits ?
Si la marque so British a décidé de mettre un terme à la destruction de ses stocks d’invendus, elle ne spécifie cependant pas quelle direction ces derniers suivront. Nous acheminons-nous vers un marché parallèle des invendus de Burberry ? Ou la marque compte tout simplement les proposer dans ses rayons habituels à prix cassés ?
La première option facilitera l’introduction par les marchands partenaires de produits de contrefaçon. La seconde option n’est tout simplement pas viable, au risque de dégrader son statut de marque de luxe.