Le gaspillage alimentaire n’est dans certaines régions du monde que la résultante des problématiques liées à la conservation des aliments naturels. Ce qui justifie l’association des produits industriels à des conservateurs, rallongeant ainsi leur durée théorique de vie. Nocifs pour la santé notamment du fait de leur caractère de perturbateur endocrinien, les conservateurs chimiques sont décriés et boudés ces dernières années. La solution viendrait peut-être de la nature. Un conservateur naturel mais plus efficace que les conservateurs chimiques vient en effet d’être découvert. Explications.
Conservateur naturel : les végétaux au secours du monde
On doit cette découverte à une équipe de chercheurs officiant à Singapour. Rattachés à la Nanyang Technological University, l’équipe de choc a mis en évidence les propriétés conservatrices des flavonoïdes. Des pigments végétaux jadis méconnus. Et les conclusions de leurs travaux sont sans appel : le conservateur naturel est bien plus efficace que tous ceux chimiques utilisés par l’industrie alimentaire actuellement.
Pour rappel les flavonoïdes sont des pigments végétaux présents naturellement dans les fruits et légumes. Ils ont un rôle antioxydant déjà connu des scientifiques.
Un essai en conditions réelles transformé avec maestria
Afin d’accorder plus de crédits à leurs travaux les scientifiques à l’origine de la découverte ont voulu faire la comparaison en conditions réelles, entre leur conservateur naturel (à base de flavonoïdes) et des conservateurs chimiques traditionnels.
Pour cela ils ont conduit une expérience consistant à tester la durée de vie de deux pièces de viande à température ambiante (soit sans réfrigération). L’une enrichie en conservateurs chimiques et l’autre en dérivé de flavonoïdes. Soit leur conservateur naturel. Force a été de constater que la pièce enrichie en flavonoïdes a pu être consommée deux jours après à température ambiante. Contre 6 heures seulement pour la pièce chargée en conservateurs chimiques.
Que faut-il de plus pour conclure en l’efficacité de ce conservateur naturel ? Pas grand-chose et c’est justement sur cette base que les chercheurs publieront début 2019 dans la revue Food Chemistry les résultats de leurs recherches.
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