Dans nos assiettes, six résidus de pesticides sur dix pourraient être des perturbateurs endocriniens. L’association Générations futures souhaite alerter les autorités publiques à la suite de la publication de ce rapport.

De nombreux perturbateurs endocriniens dans nos assiettes ?

Dans un rapport publié ce mardi 4 septembre, Générations futures assure que plus de six résidus de pesticides sur dix que l’on trouve dans notre alimentation sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. L’association explique que 157 substances sur les 350 sortes de résidus de pesticides détectés dans nos aliments sont de possibles perturbateurs endocriniens.

perturbateurs endocriniens 
Crédit photo Dan Gold Unsplash

L’association s’est appuyée sur le rapport de l’Efsa, qui établit que 96,2 % des échantillons alimentaires analysés présentent des concentrations de résidus de pesticides inférieures aux limites maximales ou inexistantes. Ce chiffre rassure, mais il souligne un autre problème. Cette limite ne suffit pas à garantir l’innocuité des résidus perturbateurs endocriniens retrouvés dans l’alimentation. L’association explique alors que ce n’est pas une question de quantité, mais de période d’exposition.

De nombreux risques potentiels pour la santé

Les perturbateurs endocriniens empêchent les hormones de fonctionner correctement. Ils sont aussi soupçonnés de favoriser la puberté précoce, l’obésité, les cancers, les problèmes cardiovasculaires et le diabète, selon l’OMS. Ils perturbent aussi le développement des fœtus. Parmi ces substances, on trouve le boscalide. Il s’agit d’un fongicide très utilisé, qui a fait l’objet d’une étude en avril dernier. Les scientifiques français appelaient à l’interdiction de ce type de produit.

perturbateurs endocriniens 
Crédit photo Chad Stembridge Unsplash

Parmi les autres substances se trouvent le cyprodinil, le pyrimethanil et le fludioxonil. Une étude conduite en 2012 prouvait la toxicité de la combinaison de ces trois produits fongicides. Isolés ou en combinaison, certains pesticides peuvent générer du stress et des modifications sur les cellules humaines. Enfin, Générations futures juge la stratégie nationale d’incomplète et de décevante à ce sujet. Pourtant, notre alimentation est un vecteur majeur d’exposition aux perturbateurs endocriniens.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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