La plupart des pays industrialisés l’ont bannie depuis un demi-siècle en raison de sa toxicité. L’amiante va faire son retour aux États-Unis, sous l’impulsion du gouvernement de Donald Trump.
Un matériau ignifuge inutilisé depuis des décennies
Depuis près de cinquante ans, plus de soixante pays ont interdit l’usage de l’amiante. Jusqu’alors, elle était utilisée par l’industrie pour ses qualités ignifuges. Mais le matériau présente l’important désavantage d’être toxique. L’amiante se dégrade en particules de taille microscopique qui demeurent en suspension dans l’air.
Lorsque ces minéraux à structure fibreuse sont inhalés, ils génèrent une maladie spécifique que l’on nomme l’asbestose. Elle fut décrite dès les années 1930. La maladie désigne donc une forme de fibrose pulmonaire. Une exposition aux particules d’amiante peut aussi déclencher diverses autres maladies telles que le cancer des poumons, des bronches ou de la plèvre.
L’amiante de retour aux États-Unis
Les États-Unis sont le seul pays industrialisé à avoir restreint l’utilisation d’amiante au lieu de la bannir. Sous le gouvernement de Trump, la situation est sur le point de s’aggraver. L’amiante peut de nouveau s’utiliser dans l’industrie du bâtiment en raison d’une série de nouvelles règles et de déréglementation mises en place ces derniers mois. L’agence de protection de l’environnement (EPA) sortait en juin dernier un rapport qui détaillait les nouvelles règles applicables à l’amiante.
Un reportage sur le scandale de l’amiante en France :
Désormais, elle peut être réintroduite dans de nouveaux usages industriels tels que le plastique, le papier, le feutre de toiture ou les revêtements de sol. L’EPA souhaite aussi limiter les tests d’évaluation des risques sanitaires de l’amiante, ainsi que la dangerosité environnementale des milliers de tonnes de fibres qui se trouvent dans des décharges ou des sites dangereux. L’agence ne mesurera plus les risques liés à la présence dans l’air, l’eau ou le sol. La Russie est un exportateur important d’amiante et s’est réjouie de cette décision prise par les États-Unis.