Inventée par le chimiste anglais Edward G. Zubler en 1959, la lampe halogène aura réussi à s’imposer dans l’éclairage domestique en moins de 10 ans. Cependant, bien souvent décriée du fait de ses propriétés physiques et chimiques, mais aussi ses effets pervers, la lampe halogène était depuis peu sur le qui-vive. La Commission européenne a pris la décision d’interdire sa commercialisation sur le sol du Vieux Continent à partir de septembre prochain.
Qu’est-ce qui change ? Quelles sont les alternatives ? Nous proposons quelques éléments de réponse ci-dessous.
Les ampoules halogènes consomment plus qu’elles ne produisent et polluent
Pour concevoir une ampoule halogène on a besoin d’emprisonner dans une bulle de verre du gaz de la famille des halogènes. Ça peut être du brome, de l’iode ou du fluor. Tous trois ayant en commun leur caractère toxique, voire pollueur.
Par ailleurs si les ampoules halogènes ont été encensées par l’industrie chimique vantant les économies d’énergie opérées en les préférant aux ampoules incandescentes, les ampoules halogènes sont arrivées au bout du tunnel désormais. En effet, celles-ci utilisent près de 93 % de l’énergie qui les traversent pour produire de la chaleur. Elles sont donc d’une part hautement énergivores. D’autre part elles participent à un effort de pollution du fait de la chaleur générée.
Ce qui motiva la Commission européenne à interdire leur commercialisation sur le Vieux Continent à compter de ce 1er septembre.
Des exceptions cependant sur deux variantes halogènes
Deux variantes d’ampoules halogènes pourront cependant continuer à être commercialisées. Il s’agit de celles contenant des G9 et R7s. En effet, des alternatives viables n’ayant pas été trouvées pour remplacer ces modèles, la Commission n’a d’autre choix que de leur accorder un sursis. Pour l’instant du moins.
Ce sursis concerne également les ampoules halogènes intégrées dans des produits. Notamment celles des fours. Il est également à noter que cette interdiction ne signifie en aucun cas que les revendeurs enverront à la poubelle leurs stocks. De plus, les utilisateurs eux non plus ne sont pas sommés de se débarrasser de leurs halogènes.
Vers un éclairage plus écolo en Europe
Les ampoules halogènes ont depuis fort longtemps été les concurrentes des ampoules incandescentes. Ces dernières ayant été interdites à la vente en 2013, ce sont les ampoules halogènes qui ont raflé la mise. Toujours dans un souci de réduction de la consommation électrique de l’éclairage domestique.
Juste qu’en 2015 les halogènes ont elles aussi été interdites une première fois. Mais face à l’absence d’alternatives viables la Commission européenne a voté le 17 avril 2015 un report à 2018 de sa décision d’interdiction des ampoules halogènes du circuit commercial UE.
Le 1er septembre les halogènes seront elles aussi définitivement interdites à leur tour. Le World Wide Fund for nature (WWF) qui tirait récemment la sonnette d’alarme au sujet de la Méditerranée recommande désormais de s’orienter vers les ampoules LED.
Selon l’organisme non gouvernemental, les ampoules LED représentent l’alternative la plus économique et la plus écologique aux ampoules incandescentes et halogènes. Elles ne contiennent en effet pas de mercure ni de fluor. Elles ne polluent donc pas, ou infiniment peu.
De plus, les ampoules LED consomment en moyenne 85 % moins d’énergie que leurs concurrentes incandescentes. Et pour finir les ampoules LED ont une durée de vie théorique oscillant entre 40 000 et 50 000 heures d’éclairage. Contre 2 000 à 4 000 heures pour les halogènes.
Que comptez-vous faire pour pallier cette interdiction des ampoules halogènes ? Faire des stocks avant le 1er septembre ? Ou passer aux ampoules LED ? Dites-nous tout dans les commentaires !