Selon les spécialistes des primates, neuf espèces de lémuriens sur dix sont menacées de s’éteindre. Ces animaux endémiques de Madagascar sont décimés par plusieurs facteurs comme la dégradation de leur habitat naturel.
95 % de la population de lémuriens sur le point de s’éteindre
Les lémuriens sont devenus les primates les plus menacés du monde, selon plusieurs organisations de défense de l’environnement. Ces primates arboricoles se reconnaissent à leur longue queue et leur museau pointu et ne sont présents qu’à Madagascar. Ils y sont décimés par la destruction et l’exploitation de la forêt dans laquelle ils vivent. Mais aussi par l’activité minière et la non-réglementation de l’agriculture, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Au total, sur les cent onze espèces et sous-espèces de lémuriens, cent cinq sont menacées selon l’UICN, qui a mis à jour son rapport de 2012 sur les populations de lémuriens. Trente-huit sont placées en « danger critique » selon ce rapport, quarante-quatre sont « en danger » et vingt-trois sont « vulnérables ».
Un plan d’action prévu pour sauver la biodiversité de Madagascar
Selon Christoph Schwitzer, le directeur de la sauvegarde des animaux à la Bristol Zoological Society, l’un des facteurs d’extinction les plus inquiétants est l’augmentation de la chasse aux lémuriens, et donc de la chasse commerciale. Selon l’UICN, il ne reste que cinquante lépilémurs septentrionaux, qui deviennent donc l’espèce la plus menacée. Jonah Ratsimbazafy, un membre du Groupe d’études et de recherches sur les primates, explique que le lémurien est à Madagascar ce que le panda géant est à la Chine.

Afin de préserver la biodiversité de Madagascar et ses espèces menacées, l’UICN a lancé un plan d’action exceptionnel pour la sauvegarde des lémuriens. Madagascar abrite l’une de plus riches biodiversités de la planète. Seulement, les activités humaines semblent mettre à mal ses écosystèmes dont le lémurien fait partie intégrante.