La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) s’insurge contre le piégeage des alouettes approuvé par Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire. Plus d’un demi-million d’alouettes pourraient être chassées cette année.
Un arrêté ministériel sur le piégeage des oiseaux
Sur son compte Facebook, la Ligue de protection des oiseaux a dévoilé les intentions du gouvernement. En mars dernier, le ministre Nicolas Hulot s’indignait de la baisse considérable des populations d’oiseaux en France devant l’assemblée. Et pourtant, il vient de donner son aval au projet sur le piégeage des alouettes. L’objectif est de maintenir le quota annuel autorisé pour la saison prochaine.
De ce fait, et au nom de la « tradition » (datant d’une époque où les populations rurales capturaient des oiseaux pour se nourrir), les oiseaux pourront être piégés. Ces pièges sont le plus souvent non sélectifs et touchent diverses espèces vivant dans les campagnes. Ils aggravent la situation des oiseaux sauvages dans le pays. Pour la LPO, ce recours aux pièges est vu comme un prétexte. Dès lors que la police de la nature se rend sur place, il est généralement trop tard. Et si ce sont d’autres espèces prises au piège, le piégeur peut simplement dire qu’il a l’intention de le relâcher.
Les populations d’alouettes déclinent
Cette pratique autorisée en France est totalement interdite dans le reste de l’Europe. Pour continuer à piéger les oiseaux, la France se justifie en soutenant qu’il s’agit d’une tradition. Ainsi, les espèces visées par les pièges sont les grives, les alouettes des champs, les vanneaux huppés ainsi que les merles noirs. Les pièges utilisés sont jugés « cruels » par les défenseurs des animaux et de l’environnement. Ils sont aussi très simples à installer et à se procurer.
370 000 oiseaux peuvent être ainsi capturés chaque année, et les quotas n’ont jamais été revus à la baisse. Au contraire, la LPO s’indigne que 180 000 autres oiseaux soient aussi tués au fusil. Les oiseaux piégés meurent dans de grandes souffrances physiques et psychologiques, ajoute la Ligue.