L’ouverture au monde aura permis au Vieux Continent de connaître de nouveaux mets et produits succulents : tomate, haricot, patate, cacao, tabac… Mais cela a aussi correspondu à l’arrivée de maladies, champignons ou parasites terribles : oïdium, mildiou, phylloxera… et désormais la pyrale qui détruit les buis à moins de les traiter. Cet été, c’est en direction de la Lorraine que sa poussée s’est fait violemment ressentir.
Une véritable « épidémie »
L’arrivée de la pyrale du buis en France, vraisemblablement depuis l’Asie à l’occasion d’un transport de marchandises, ressemble à celle d’un virus. C’est une véritable épidémie qui, depuis un point d’abord assez bien localisé, finit par concerner la France presque tout entière.
L’année dernière déjà, France 3 Bourgogne-Franche-Comté donnait des moyens de lutte contre la pyrale du buis au détour d’un reportage télévisé :
La pyrale est en fait une chenille qui, avant de devenir un papillon de nuit, met si bien à contribution les buis qu’elle les tue. La plante, restée des siècles voire des millénaires à l’abri de cette menace, ne sait pas y faire face toute seule pour l’instant. Les spécialistes peuvent compter jusqu’à 160 chenilles sur un buis, ce qui est énorme.
La Lorraine pas épargnée
Si le Midi en général, plus chaud, a été ravagé par la pyrale du buis il y a quelque temps déjà, c’est cette saison la Lorraine qui est durement frappée. Les professionnels du secteur n’ont pas eu le temps de voir venir le problème, lequel s’est répandu avec une rapidité surprenante. Du coup, pépiniéristes et horticulteurs se plient en quatre pour donner des conseils d’entretien :
Heureusement, il existe un traitement biologique et naturel contre la pyrale des buis, à base de Bacillus thuringiensis, une bactérie qui attaque la chenille. En outre, les demandes d’achat de nouveaux buis ont explosé ces derniers mois afin de remplacer les buis déjà infectés et tués.
Le buis est l’une des plantes de haies basses préférées par les Français. Leur mauvais état peut défigurer de magnifiques jardins à la française ou à l’anglaise devant bien des châteaux. Une réaction rapide est requise pour éviter la catastrophe… Surveillez donc bien le vôtre !