Le barrage de Volgograd se situe sur la Volga, un fleuve russe. Sa présence gêne la migration des esturgeons, ce qui conduit à une réduction des populations du poisson et à des actes de braconnage.
Quatre espèces d’esturgeons vivent dans la Volga
Le barrage de Volgograd est une immense structure de béton qui mesure 44 mètres de haut et 725 de long. Il se situe sur le fleuve le plus puissant et le plus long du continent européen : la Volga. Il a été bâti à une vingtaine de kilomètres de Volgograd (un certain temps Stalingrad).

Cette structure, terminée en 1961, alimente une centrale hydroélectrique. Si le barrage a l’avantage de générer de l’énergie verte, il pose tout de même problème aux esturgeons. Il existe vingt-sept espèces d’esturgeons dont quatre vivent dans les eaux de la Volga. Depuis 1970, leur nombre ne cesse de diminuer en raison de la surpêche et de la pollution, notamment. Pour rappel, l’esturgeon est le poisson dont les œufs servent à produire le caviar noir.
Des actes de braconnage et de vente illégale de caviar
L’esturgeon présente un cycle de reproduction assez lent. Sur les centaines de milliers d’œufs pondus par une femelle, seuls quelques-uns forment un poisson. Et le barrage de Volgograd est une barrière sur le passage des esturgeons qui migrent depuis la mer Caspienne. En théorie, les poissons passent par une nacelle hydraulique. Mais même s’ils y parviennent, le retour est plus périlleux. En effet, ils rencontrent des turbines sur leur trajet.

Par ailleurs, la centrale a modifié la température de l’eau ainsi que son débit. Ces deux paramètres sont importants pour les esturgeons. On estime que 90 % des lieux de reproduction de l’esturgeon béluga ont disparu depuis la construction du barrage. Et il n’est pas seul le long de la Volga. En raison du déclin de ces espèces, la Russie en a interdit la pêche commerciale depuis 2002, mais le braconnage est monnaie courante près du barrage.