Aux États-Unis, Hawaï demande à l’industrie pharmaceutique de mettre au point des crèmes de protection anti-UV moins polluantes. Les produits actuellement utilisés sont un véritable fléau pour les récifs.
Hawaï bannit les crèmes solaires chimiques
Bien conscient de l’impact des crèmes solaires sur l’océan, l’État d’Hawaï constitue le premier territoire à mettre un terme à leur vente. En effet, les crèmes anti-UV contiennent des produits chimiques particulièrement nocifs pour la biodiversité sous-marine et notamment pour les coraux.
Sur les plages de cet archipel du Pacifique, ce sont huit millions de personnes qui arrivent chaque année avec leur protection contre le soleil dans leurs bagages. Cela génère donc un problème pour les autorités qui cherchent à protéger les récifs de corail. Ces dernières ont décidé de bannir ces crèmes de l’île pour le bien de l’environnement.
La crème solaire laisse une pellicule dans l’eau
À Hawaï, les plongeurs sont les premiers témoins de l’urgence de cette situation. Protéger le corail est indispensable pour sauver la biodiversité sous-marine. Autour de l’île, la barrière se situe à seulement quelques mètres de profondeur. Les coraux représentent l’une des merveilles de l’île, mais aussi l’habitat de nombreuses espèces. On peut y trouver du rouge, du jaune, des filaments de bleu et bon nombre de poissons aussi divers que variés.
Mais ce trésor s’éteint petit à petit. Les coraux brunissent les uns après les autres. La crème solaire en est la cause : elle est devenue un important polluant. Ce produit dépose une fine pellicule à la surface de l’eau, qui parvient alors à mettre le corail en danger. Les autorités d’Hawaï comptent donc interdire ces produits et favoriser des protections plus naturelles pour les baigneurs. Pour les habitants, il n’est pas question de perdre ces récifs. Hawaï lance donc un défi à l’industrie pharmaceutique : fabriquer des crèmes solaires moins polluantes.