Emmanuel Macron a autorisé six projets de parcs éoliens dans l’Atlantique et la Manche mercredi 20 juin. Cette source d’énergie verte est contestée localement.
Du nouveau pour les parcs éoliens
Mercredi 20 juin 2018, Emmanuel Macron se trouvait à Plévenon dans les Côtes-d’Armor. Il a alors annoncé son accord pour mettre en œuvre six projets de parcs éoliens dans l’Atlantique et la Manche. Ces parcs étaient dans les cartons de 2012 et 2014, et n’ont jamais abouti. Avec le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, ils ont décidé de les débloquer.
Ces six parcs en mer représentent l’équivalent de deux réacteurs nucléaires, selon les propos du ministre. Quatre se trouveront dans la Manche et deux dans l’Atlantique. Si la reprise de la mise en œuvre de ce projet plaît aux écologistes et défenseurs de l’environnement, ce n’est pas le cas de tous les citoyens.
Les pêcheurs manifestent leur colère face au projet
Emmanuel Rollin est le directeur du projet éolien en mer. D’après lui, ce serait une très bonne nouvelle pour l’emploi et l’environnement. La filière industrielle de l’éolienne en mer va enfin pouvoir se concrétiser. À la clé, plus de 7 000 nouveaux emplois. Les industriels sont même prêts à accepter une réduction de 30 à 40 % des subventions de l’État pour permettre à ce projet d’aboutir. Mais à Saint-Brieuc et le long des côtes de la Manche et de l’Atlantique, la colère remplace l’enthousiasme.
Pour les pêcheurs, ces éoliennes sont une véritable catastrophe pour le processus de reproduction des coquilles Saint-Jacques et des homards. Julien Tréhorel, un membre de l’Association de défense de la pêche artisanale explique donc que ses homologues ne veulent pas de ces parcs. Pour les pêcheurs, la mise en application du projet d’éoliennes en mer va les conduire à mettre la clé sous la porte dans les années à venir.