Compte tenu de la débauche d’énergie physique, mentale et spirituelle mise en jeu durant sa pratique, le « sport en chambre » ou sexe, copulation, est considéré par certains comme un sport au sens strict du terme. Cette croyance populaire serait non seulement non fondée, mais en plus erronée. Du coup, faire courir le marathon à votre partenaire n’aboutirait jamais à la sculpture de vos tablettes de chocolat. Sortez plutôt faire du jogging pour cela ! Explications.
Comparable, mais pas assimilable
Il est important de savoir que la mesure de la dépense énergétique au cours de la pratique de l’acte sexuel fascine les scientifiques depuis les années 1950. Cette époque des grandes découvertes fut également prolifique pour la recherche dans le domaine. Le Bartlett savait déjà en 1956 par exemple que l’orgasme était succédé par une élévation de la fréquence cardiaque, chose constatée par les intéressés depuis belle lurette.
Ce dernier savait aussi que l’excitation sexuelle provoquait aussi bien chez l’homme que chez la femme une tachypnée. Soit une augmentation du nombre de cycles respiratoires. Un cycle étant composé d’une inspiration et d’une expiration.
D’où l’idée germa dans la tête de certains, du fait de la réciprocité entre les signes physiques perçus durant l’acte sexuel et le sport, que les deux étaient assimilables. Cette croyance populaire a été balayée par les conclusions récentes d’une étude menée au Québec en 2013. Selon celles-ci, le sport de chambre ou sexe, ne serait comparable qu’à une marche à 5 km/h. Soit à tout sauf du sport.
Une étude qui remet les pendules à l’heure
L’étude québécoise portait sur un échantillon de 42 individus des deux sexes et hétérosexuels. Ces derniers après avoir couru sur un tapis roulant une demi-heure durant avaient pour mission de ne revenir au centre de recherches qu’après avoir quatre fois fait l’amour.
Durant l’exercice physique monitoré, les fréquences cardiaques des participants pouvaient grimper jusqu’à 180 battements par minute. Du côté des calories brûlées, soit l’énergie dépensée, les hommes culminaient à 9,2 calories par minute. Contre 7,1 pour les femmes.
Rentrés chez eux avec un appareil de suivi de l’activité cardiaque les participants n’ont atteint des pics que de 140 battements par minute durant l’acte sexuel. De même, les hommes n’ont dépensé que 4,2 calories par minute et les femmes 3,1. Durant la copulation. Les chercheurs en ont donc déduit que le sport en chambre n’est absolument en rien du sport.
Le sexe n’est donc plus une excuse pour fuir le parc du coin où échanger quelques passes avec des amis balle au pied.