Ce virus est bien connu et très redouté en Asie du Sud et du Sud-Est. Il est généralement contracté par l’ingestion d’aliments contaminés par des chauves-souris porteuses de la maladie. En moins de deux semaines, dix personnes en sont mortes.
Dix personnes tuées par le virus Nipah
Un rapport des autorités indiennes publié le 22 mai dernier dresse le premier bilan de la contamination. Dans le sud de l’Inde, au moins dix personnes ont été tuées par le virus Nipah en l’espace de deux semaines. Une centaine de personnes ont dû être mises en quarantaine.
La chauve-souris frugivore est le vecteur principal de cette maladie, qui est mortelle dans 70 % des cas. Elle le transporte et contamine des aliments, dont les fruits. Ces derniers sont ingérés par d’autres animaux. Les humains contractent alors la maladie en ingérant les fruits et la viande animale contaminés. L’Organisation mondiale de la santé rappelle que des cas de contaminations interhumaines ont déjà été recensées par le passé.
Il n’y a aucun vaccin de disponible
Les autorités ont pratiqué des tests sur dix-huit personnes. Dix se sont révélés positifs et les malades sont décédés peu de temps plus tard. Deux autres se trouvent encore hospitalisées selon un responsable du district de Kozhikode, situé dans le Kerala. Il s’agit d’une région se trouvant à l’extrême sud de l’Inde. Le virus Nipah est capable de provoquer des comas et des encéphalites mortelles. À l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin.
De ce fait, les autorités ont interdit aux proches d’entrer en contact avec les corps des défunts. Elles recommandent l’incinération. Parmi les premières victimes se trouvent plusieurs membres d’une même famille ainsi que l’infirmière en charge de les soigner. C’est la troisième fois que le virus Nipah se déclare en Inde et la première dans la région du Kerala. Depuis sa première identification en 1998, il a coûté la vie à 260 personnes au Bangladesh, en Malaisie et en Inde.