Depuis quelques années, la question migratoire secoue l’Europe. Cela se traduit souvent dans les urnes et dans les choix politiques. Les migrants occupent de nombreux esprits. C’est actuellement le cœur du continent européen qui semble le plus touché par ce phénomène inquiétant les populations locales. Après le précédent de la Hongrie décrié en Occident, d’autres États de la région ont imité les Magyars en bouclant certaines frontières. Une vidéo de France 24 revient sur ces faits :

Aujourd’hui, c’est le Monténégro qui envisage la possibilité d’ériger une barrière frontalière.

La situation du Monténégro

Après la seconde guerre mondiale, la Yougoslavie a été tenue d’une main de fer par le maréchal Tito. À la suite de l’effondrement du communisme il y a près d’un quart de siècle, cet État s’est désintégré pour donner naissance à plusieurs entités, non sans guerres et heurts divers et variés. Au cœur des Balkans, le Monténégro est officiellement né en 2006, avec sa prise d’indépendance vis-à-vis de la Serbie. La capitale du petit pays de 675 000 habitants est Podgorica.

Le Monténégro donne au sud-ouest sur la mer Adriatique. Du côté des terres, il jouxte la Serbie, la Bosnie, la Croatie (sur une toute petite frontière), le Kosovo (non reconnu par l’ensemble de la communauté internationale) et… l’Albanie. Un nouveau passage d’immigration a commencé à s’ouvrir il y a peu par la Bosnie afin d’atteindre la Slovénie et, de là, les pays riches de l’Union européenne. Cela inquiète divers États de la région, lesquels souhaitent une solution au plus loin de leur position géographique.

Une barrière à la frontière albanaise ?

Tout est parti des déclaration du chef du département des frontières, un service essentiel du ministère de l’Intérieur au Monténégro. Vojislav Dragovic – c’est son nom – a en effet déclaré sur une chaîne publique que le gouvernement envisageait l’érection d’une barrière à la frontière de cet État avec l’Albanie. La mesure serait rapidement prise si le flux migratoire vers le Monténégro augmentait sensiblement dans les temps à venir.

Euronews nous rappelle que ce type de mesures a également suscité des débats en Italie et en Autriche :

Dans ce contexte, la Hongrie de Viktor Orbán a ouvertement fait part de sa volonté de prendre à sa charge – le cas échéant – le bouclage de vingt-cinq kilomètres de la frontière en question (sur les cent soixante-douze qui la constituent au total). L’État hongrois souhaite s’affirmer comme un leader de cette région de l’Europe, et cela contenterait également des pays proches, à l’instar de la Slovénie, heureux de savoir que la pression migratoire pourrait être coupée le plus en amont possible. De fait, il faudra suivre des yeux ce qui se passera au Monténégro.

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