Si certaines villes sont vantées pour la qualité de leur eau, à l’instar de Mulhouse, ce n’est pas le cas de toutes les communes françaises… Non seulement les analyses officielles font la plupart du temps état de la présence de substances peu appréciables, comme des pesticides ou des métaux, mais certains éléments ne font même pas l’objet de recherches systématiques. Ce peut par exemple être le cas des hormones ou de molécules médicamenteuses. Ainsi, selon l’endroit où nous habitons, il peut être plus que recommandé de consommer de l’eau de source. Mais à moins de disposer de sa propre source sûre, la question des bouteilles est elle aussi épineuse…
Verre ou plastique ?
Ces dernières années, le plastique a été à la source de bien des scandales. On a notamment parlé du bisphénol et des phtalates. En outre, le plastique n’a pas pour les consommateurs l’apparence d’un matériau recyclable ou naturel… Pourtant, de nombreuses eaux sont embouteillées dans des bouteilles en PET (polyuréthane) recyclable (à condition de faire le tri bien sûr !) et éventuellement fait à base de PET recyclé. Ainsi, la source Montcalm en Ariège affiche du (R)PET 100 % recyclé et recyclable avec une empreinte carbone réduite de 43 % pour le format 1,5 L (et plus encore pour le 5 L !).
Le plastique est cependant déconseillé pour une longue conservation ou lors d’une exposition au soleil ou à la chaleur. C’est encore plus vrai pour les eaux très minéralisées qui encourage un phénomène d’hydrolyse avec leur contenant. Surtout, il ne faut théoriquement jamais remplir de nouveau une bouteille de ce type déjà usagée. Sachez qu’il existe aussi des systèmes pour filtrer n’importe quelle eau :
Le verre semble de prime abord beaucoup mieux que le plastique. Ce n’est pourtant qu’à moitié vrai. En effet, les eaux minéralisées établissent également un contact avec ce matériau, dont les silices peuvent entraîner l’apparition de dérivés du plomb dans le liquide. Ce n’est pas l’idéal ! Dans tous les cas, il faut donc consommer toute eau le plus rapidement possible après l’embouteillement et veiller avec soin à la conservation de ses stocks.
Les eaux les plus recommandables
Une enquête de 60 Millions de Consommateurs datant de 2013 (contestée par les sources incriminées) a trouvé des traces de substances anormales dans des eaux très connues : Hépar, Cristalline, Mont Roucous, Volvic, Saint-Yorre, La Salvetat, Saint-Amand, Vittel… Il s’agit principalement de tamoxifène, de buflomédil, de naftidrofuryl, d’hydroxyatrazine, d’altrazine, d’oxadixyl… Ce sont des hormones, des médicaments ou des pesticides. Les quantités mesurées sur les échantillons sont cependant infimes. Des contre-expertises ont fait état de leur absence pour certaines de ces marques, si bien qu’on ne sait qui croire.
On ne peut donc que se poser la question : Quelle eau boire ? Une vidéo tâche d’y répondre en quelques minutes :
La même analyse n’avait rien trouvé de douteux chez de nombreuses marques : Montcalm, Évian, Wattwiller, Thonon, Courmayer, Contrex, Perrier, Badoit, San Pellegrino et Quézac.
Pour une consommation quotidienne, évitez des eaux très minéralisées (avisez en fonction du résidu à sec à 180 °C). Accordez en outre de l’attention au pH (mieux vaut une légère acidité), à la résistivité (si possible supérieure à 6 000 ohms) et au rH² (entre 25 et 28). L’eau est un bien de première nécessité : il faut adopter à son égard le comportement le plus responsable possible !