La NASA, agence spatiale nord-américaine qui n’est plus à présenter, a récemment fait état de l’existence de trois trous particulièrement mystérieux en Arctique. Mais ses chercheurs et experts ont du mal à expliquer leur origine…
Une découverte due au hasard
Tout commence le 14 avril 2018, à l’occasion d’une banale mission supervisée par la NASA. Il s’agissait d’un survol de zones proches du cercle polaire arctique, dans le cadre d’une opération dénommée IceBridge. Or, au beau milieu de la mer de Beaufort, au nord du Canada, au milieu des glaces, trois trous importants ont été observés et pris en photo. Le site en question se trouve à près de quatre-vingts kilomètres de l’embouchure du MacKenzie, un fleuve qui finit son parcours dans le nord-ouest du Canada. Voici une vidéo évoquant ce « mystère » :
https://www.youtube.com/watch?v=jbafqeflwmo
Cette mission – relativement – anodine a été supervisée dans son volet scientifique par John Sonntag. Celui-ci s’est confié et a précisé qu’il ne se rappelait pas avoir vu pareil phénomène de toute sa carrière. Ces trous ont comme des genres de vagues autour d’eux. C’est une véritable énigme !
À la recherche des causes…
Observer un phénomène, c’est quelque chose. L’expliquer à partir de ses causes, c’est souvent beaucoup plus compliqué. Certains ont évoqué une possible conséquence du réchauffement climatique, une cause souvent brandie trop facilement pour tout expliquer, au risque de discréditer le mouvement. Cette piste n’est cependant pas privilégiée par la NASA, car dans un tel cas nous devrions rencontrer ce genre de trous dans les glaces beaucoup plus souvent. Voici leurs caractéristiques légendées par l’agence spatiale des États-Unis :
Les deux hypothèses avancées les plus vraisemblables accusent respectivement des phoques et des courants marins chauds. Dans le premier cas, un rapprochement est fait avec des trous légèrement différents observés au Groenland et positivement creusés par des phoques remontant à l’air libre. Dans le second cas, des remontées d’eau chaude auraient fragilisé quelques points de la couche glaciaire. C’est l’avis d’un chercheur de l’université du Maryland travaillant également pour la NASA, le glaciologue Chris Shuman. Mais le débat continue de faire rage ! Qui aura le dernier mot ?