Restées longtemps l’apanage des villages chinois, les maisons imprimées en 3D font peu à peu leur incursion internationale. En témoigne le projet Yhnova développé par l’université de Nantes. Il s’agit de fait de la première maison française imprimée en 3D. Elle est exposée dans la ville de Nantes et nous livre quelques détails sur ce à quoi pourrait ressembler l’habitat social de demain.
Yhnova, les principales caractéristiques de la maison imprimée en 3D
Lancée en septembre dernier, la construction d’Yhnova n’aura duré que 7 mois. Il faut cependant rappeler qu’a contrario des maisons classiques tout a dû être fait depuis zéro avec Yhnova. Les prochaines maisons basées sur son procédé de fabrication devraient donc prendre beaucoup moins de temps à être achevées.
Plus en détails, Yhnova est un logement social de type 5 de 95 mètres carrés. Il comprend 4 chambres, 2 salles d’eau, un séjour ou salon, ainsi qu’une cuisine. Les occupants pourront même profiter d’un jardin. La maison est assez atypique, puisque constituée de murs arrondis.
En outre, Yhnova est une maison intelligente, qui permet à son propriétaire d’en apprendre plus sur son état au quotidien. Ceci est rendu possible grâce aux divers capteurs qui meublent ses murs. Il sera par exemple possible depuis l’application dédiée, d’en savoir plus sur la qualité de l’air intérieur, l’évolution des matériaux et même le taux d’humidité. Le but étant de faire réaliser des économies énergétiques aux familles occupant ce type de logement.
Les avantages d’une construction imprimée en 3D
Si les investisseurs s’intéressent de près au secteur de la construction par impression 3D, ce n’est assurément pas par simple philanthropie. En effet, ce type de construction allie plusieurs avantages non négligeables.
Notamment en termes de gain de temps. Leur construction nécessite beaucoup moins de temps que celle d’une habitation classique. Grâce essentiellement à la standardisation et la mécanisation des tâches de confection des éléments constitutifs de la maison et la possibilité de faire fonctionner les imprimantes 3D de jour comme de nuit.
De plus, la maison imprimée en 3D coûte beaucoup moins cher à construire. Ce qui permettra aux promoteurs de maximiser leurs marges. En outre, la planète y gagne également. Les maisons imprimées en 3D génèrent moins de déchets et de CO2 durant leur construction, que les maisons habituelles. De plus, elles nécessitent moins de matériaux de base ou peuvent se contenter de matériaux issus du circuit du recyclage.
La construction imprimée en 3D ouvre également des perspectives nouvelles pour les architectes. Les maisons de ce type jouissent d’une liberté de formes leur donnant notamment la possibilité d’être bâties sur des terrains où les constructions classiques ne peuvent l’être.
La maison Yhnova bientôt occupée
Yhnova est en fait un projet pilote visant à étudier la faisabilité de la construction imprimée en 3D dans le domaine social. Le but étant à terme de construire les logements sociaux selon ce procédé.
La maison sera ouverte aux curieux dès le 7 avril prochain. Les occupants d’Yhnova devraient sauf surprise aménager courant juin 2018. Ce projet aura mobilisé la synergie entre l’université de Nantes, Bouygues Construction et Lafarge Holcim – entre autres partenaires.
Pour aller plus loin
Les plus soucieux de l’environnement pourront acquérir une maison imprimée en 3D comme Yhnova et se déplacer grâce à une voiture électrique elle aussi imprimée en 3D. Histoire d’avoir enfin la conscience tranquille.