La course contre la montre est désormais lancée pour trouver de nouveaux moyens d’user de modes de locomotion modernes tout en respectant l’environnement. Une nouvelle pierre a été ajoutée à l’édifice par la société italienne X Electric Vehicle qui, en partenariat avec une firme chinoise, a développé LSEV, la première voiture imprimée en 3D. Cerise sur le gâteau, LSEV est un véhicule 100 % électrique qui se rapproche en termes de caractéristiques d’un Peugeot iOn, mais en termes de prix d’une motocyclette BMW. Zoom sur la première voiture électrique imprimée en 3D.
LSEV, les caractéristiques
LSEV est une citadine 2 places qui servira avant tout à se mouvoir au sein des artères d’une grande ville. Ceci sans pour autant se ruiner en dépensant des sommes folles dans l’achat de carburants fossiles. Le véhicule est en grande partie constitué de plastique. Ce qui a grandement facilité le processus de fabrication en impression 3D.
Dans les faits, on a droit à une voiture somme toute classique de 1,5 x 2,5 x 1,3 m et se rapprochant d’une Smart en termes de design, minimaliste et sobre.
On y retrouve notamment un moteur électrique à rotation, qui permet d’atteindre une vitesse de croisière de 70 km/h et des batteries au lithium-ion, conférant une autonomie de 150 km. Avec un LSEV, on peut rouler aussi longtemps qu’avec une Ford Focus Electric par exemple.
Imprimée en 3D, mais pas entièrement
La structure du LSEV est faite de métal afin de garantir la sécurité des passagers. Elle n’est donc pas imprimée en 3D. Seules les parties faites de plastique, soit les portières, la carrosserie, la calandre et autres éléments décoratifs sont imprimés en 3D. Même le moteur est partiellement imprimé selon ce procédé, qui semble désormais avoir pris le dessus sur les méthodes usuelles de fabrication à la chaîne.
Seuls les pneus, les vitres et les ustensiles dotés de parties métalliques sont coulés à la main. Dans l’habitacle, tout a été fait pour ressembler le plus possible à une voiture classique. Notamment au niveau de la disposition des sièges et de l’agencement des éléments de la planche de bord. Celle-ci, se voulant minimaliste, est dépourvue de jauges permettant par exemple de s’enquérir des informations relatives à l’état du véhicule, ou d’aides à la conduite.
Cet écran de jauges pourra être remplacé par une tablette classique achetée sur n’importe quel site de vente en ligne et reliée à la voiture par un câble USB. Une application installée permettra ensuite à la tablette de fournir au conducteur toutes les informations nécessaires pour la conduite.
Un exemple de miniaturisation
L’autre particularité du LSEV est sa compacité. Le véhicule est en effet un exemple de miniaturisation. Miniaturisation qui a permis à son concepteur de réduire les étapes de fabrication grâce notamment à la réduction du nombre de pièces impliquées dans la conception d’un modèle. De 2 000 pièces environ sur une voiture classique, nous en sommes à 57 pièces sur le LSEV.
Cette miniaturisation se fait également ressentir au niveau du poids du véhicule, qui ne pèse que 450 kilos. De même qu’au niveau du prix, non loin de celui de la Valeo 48V.
Un partenariat de choix et un prix canon
Le LSEV ne coûtera que 7 700 euros à l’achat. Pour y parvenir, son concepteur X Electrical Vehicle a dû nouer un partenariat avec le chinois Polymaker. Cette firme de l’Empire du Milieu est déjà connue pour être pionnière dans la conception de maisons imprimées en 3D.
Son savoir-faire a permis d’une part de viabiliser le projet du LSEV, d’en amortir les coûts de production et donc la facture finale du consommateur, mais également de promouvoir un modèle économique permettant à ce jour à la marque de débouter 7 000 précommandes pour son LSEV. La production devrait démarrer en 2019 pour des premiers modèles intervenant la même année.
X Electrical Vehicle pourrait à terme imprimer puis assembler 500 LSEV par an dès les premières livraisons effectives. Pour l’instant seules des entreprises et services postaux chinois ont passé commande. Nous espérons cependant que la dynamique sera amplifiée après le passage sur le banc d’essai du Vieux Continent.