Les Nations unies ont publié le lundi 19 mars leur rapport mondial. Elles y préconisent un rééquilibrage des investissements en faveur de solutions basées sur la nature pour traiter l’eau et la rendre accessible.
Cinq milliards d’êtres humains dans des zones pauvres en eau avant 2050
Le rapport mondial sur l’eau des Nations unies a été publié hier, le lundi 19 mars 2018. Si rien n’est fait, ce sont cinq milliards de personnes qui vivront dans des zones pauvres en eau. Pourtant, il existe des solutions qui se basent sur le fonctionnement de la nature pour traiter l’eau. Une zone humide, comme une bande enherbée située au bord d’une rivière ou forêt en pleine santé, peut filtrer l’eau de pluie de manière totalement naturelle.
Les solutions qui intègrent le fonctionnement de la nature donnent le plus souvent une eau de qualité à un prix plus qu’accessible. Selon l’auteur du rapport Richard Connor, New York a trouvé une solution « géniale ». La ville rémunère les propriétaires de terrain en amont et les agriculteurs pour assurer une gestion durable et saine de l’environnement. L’eau qui en découle est pure et la ville réalise d’énormes économies.
Diverses solutions vertes comme les « villes éponges » en Chine
Il y a peu, la Chine a décidé de lancer la construction de plusieurs « villes éponges » (ou « sponge cities »). Elles sont dotées de trottoirs et de toits végétalisés. De cette manière, elles sont capables de recycler 70 % des eaux de pluie. Mais la nature peut encore faire mieux que les stations d’épuration humaines.
Le rapport de l’ONU évoque aussi le fait qu’il existe des produits pharmaceutiques qui ne peuvent être traités dans les usines conventionnelles. Ainsi, ils peuvent l’être dans des environnements humides. Il plaide donc pour le rééquilibrage des investissements en faveur des diverses solutions vertes. Aujourd’hui, elles ne représentent que 5 % des milliards qui sont investis annuellement dans le traitement de l’eau.