Pour contraindre toujours plus de particuliers à laisser leurs véhicules à moteur thermique dans leur garage, la maire de Paris songe sérieusement à rendre gratuits les transports publics de la capitale française. Ainsi, après Tallin (Estonie), Dunkerque et Niort, Paris serait en passe de rendre gratuits les bus et autres moyens de locomotion en masse et moins polluants de la ville Lumière. Ce geste ne serait cependant pas totalement désintéressé, explications.
Paris en proie à la pollution
Plus un jour ne passe sans qu’on soit par le biais de sites tels que VivreDemain ou les chaînes télé et radio tenus informés des pics de pollution de notre capitale. Principalement liés aux activités de l’Homme, et majoritairement la conduite automobile, ces pics de pollution ont des conséquences hautement dramatiques pour les populations, sujettes à développer nombre de maladies. En pole position les cancers des voies respiratoires.
Pour endiguer le phénomène ou renverser quelque peu la tendance, les autorités tablent et mettent en pratique depuis de nombreuses années des solutions telles que la circulation alternée. Entre autres. Ne résolvant qu’en partie le problème, la circulation alternée devrait très prochainement être associée à la gratuité des transports en commun. De quoi inciter les plus accros aux véhicules personnels à sauter le pas en adoptant les transports en commun.
Une gratuitité non désintéressée cependant
Rien n’est gratuit, sauf peut-être l’oxygène que nous respirons. Le projet de la gratuité des transports en commun de la capitale n’est pas à son coup d’essai, et les autorités de la région Île-de-France s’y sont toujours opposées. Les compétences de ces dernières sur les transports en commun priment sur celles des autorités municipales ou gouvernementales.
Pour parvenir à convaincre les élus, Anne Hidalgo qui a lancé une bombe sur Twitter (ci-dessous) pourra notamment s’appuyer sur le gain écologique d’un tel projet. Le calcul est en effet simple. Transports en commun gratuits = moins de véhicules sur les routes = moins de pollution. Par ailleurs, la diminution du nombre de véhicules sur route pourrait également alléger la facture des frais de réfection de la voirie de la région.
Enfin, le gain d’attractivité créé par la gratuité des transports en commun dans Paris pourrait bien générer de nouvelles activités économiques, taxables, et donc susceptibles d’apporter par le biais des impôts prélevés un peu de cash dans les caisses des autorités.