On place nombre d’espoirs dans les transports en commun et dans les robotaxis du futur pour réduire la pollution… ainsi que les embouteillages. Mais il reste beaucoup à faire, comme toute la population urbaine de France peut chaque jour s’en rendre compte. Le Figaro a récemment consacré tout un dossier à ce sujet. Sa lecture s’avère particulièrement instructive.
Un trafic des plus denses
Les grandes agglomérations françaises ont généralement des infrastructures routières où l’on roule très bien… lorsqu’il n’y a personne. Mais leur physionomie change aux heures de pointe. Là où on peut enchaîner les kilomètres en une demi-heure au cours d’une période creuse, un trafic dense vient les réduire à néant – ou presque. Il se trouve ainsi que la métropole parisienne est la 9e agglomération la plus encombrée… de la planète ! L’intérieur de Paris semble très difficile à quitter, et ce même en l’absence de circulation.
La capitale de l’Hexagone est nettement plus touchée par les embouteillages que toutes les autres villes françaises. Mais les ralentissements sont déséquilibrées en fonction de la banlieue considérée : on roule dans l’ensemble mieux vers l’est, et très lentement en direction de l’ouest. Il semblerait toutefois que la situation soit pire encore à Bruxelles :
La densification du trafic est due à une multitude de facteurs. Le premier est l’urbanisation excessive des économies contemporains, dans lesquelles toutes les richesses convergent vers les métropoles. Par conséquent, l’emploi s’y concentre. Les prix immobiliers augmentant en rapport, les populations sont toujours plus tentées par la périphérie, laquelle s’éloigne sans cesse. Eh oui, un jardin privatif en plein centre-ville pour ses enfants, c’est difficile à trouver… Mais cela fait autant de personnes en plus se déplaçant quotidiennement pour le travail… et pour l’école.
Comment remédier aux embouteillages ?
Les embouteillages sont mauvais à tous les niveaux. Ils augmentent tout d’abord la pollution et les émissions de gaz à effet de serre. Ensuite, ils génèrent de la fatigue et du stress chez les automobilistes, ce qui n’est pas bon pour la santé. Enfin, les risques d’accident sont bien réels, même si une faible vitesse les rend normalement peu périlleux. Malheureusement, il n’existe aucune solution miracle pour régler la question des trafics trop denses… D’ailleurs, cela fait des décennies que l’on se creuse la tête :
Les solutions apportées par le passé ont parfois pu se montrer contre-productives. Paradoxalement, il se trouve que la création d’infrastructures routières supplémentaires… pousse les populations à se déplacer davantage ! À Stuttgart, une route toute neuve avait carrément été fermée il y a un demi-siècle pour pallier ce problème… Une histoire bien coûteuse quand même. Il s’agit en fait du paradoxe de Braess, bien connu des mathématiciens.
La solution des transports en commun semble quant à elle beaucoup plus adaptée. Cependant, pour qu’elle soit efficace et optimale pour l’environnement, elle demande souvent de gros travaux ou investissements pour encourager les lignes de métro, le tramway, le train ou encore les bus propres. De vastes chantiers pour nos édiles !