Autour du monde, le constat reste le même : les lacs salés s’assèchent toujours plus rapidement. Pour enrayer ce phénomène, il faudra lutter contre le réchauffement climatique, mais aussi gérer de manière durable les ressources hydriques utilisées en agriculture.
Les lacs salés en danger
La mer d’Aral en Asie centrale, le Grand Lac Salé aux États-Unis, le lac Poopó en Bolivie, la mer Morte au Moyen-Orient… Les lacs salés en grand danger sont toujours plus nombreux. D’après un groupe de scientifiques américains, le rythme de leur assèchement est alarmant. L’eau de ces lacs se réchauffe bien plus vite que l’air ou celle des océans. Leur évaporation est donc accélérée. La mauvaise gestion des ressources hydriques par l’homme n’a fait qu’amplifier ce phénomène.
À l’heure actuelle, ce phénomène touche l’ensemble des lacs salés de la planète. L’eau est généralement détournée vers les champs et les villes. Selon les chercheurs, il faudrait augmenter les volumes des lacs pour les ramener à un état sain.
Des lacs indispensables pour les populations alentour
Qu’il s’agisse des populations locales humaines ou animales, leur survie dépend de ces lacs. Ces derniers fournissent des minéraux aux industries, des habitats aux oiseaux, des poissons pour la pêche ainsi que des espaces dédiés au tourisme. Enfin, la présence de lacs salés est bénéfique pour la santé de l’homme. Des études sont parvenues à démontrer que ces étendues d’eau protègent les habitants des tempêtes de poussière. Ces dernières sont responsables de maladies respiratoires comme les crises d’asthme.
Wayne. A. Wurtsbaugh, l’auteur principal de l’étude parue dans la revue Nature Geoscience en octobre 2017, rappelle qu’aux États-Unis les politiques publiques sont orientées vers la réduction des dépenses en eau des ménages. Pourtant, l’agriculture représente à elle seule 60 % de la consommation des lacs. Les efforts doivent donc être étendus à tous les secteurs.