Une étude scientifique a montré que les ours polaires dépensent aujourd’hui plus d’énergie qu’ils n’en stockent. Pourtant, c’est l’effet inverse qui devrait être observé, si l’espèce n’était pas en danger.
Deux années d’étude pour un bilan négatif
Durant deux ans, des scientifiques américains ont étudié les capacités de survie des ours polaires vivant dans la mer de Beaufort, en Alaska. Neuf femelles ont été équipées de colliers GPS pourvus de caméras. Entre 2014 et 2016, les chercheurs ont collecté des images de la vie des ours.
Des images capturées par une caméra embarquée :
Les images inédites capturées permettent d’analyser le quotidien des ours, mais depuis leur point de vue. Les experts ont donc pu les voir nager, interagir entre eux et chasser le phoque. Ils ont ainsi cherché à étudier les capacités de survie des ours polaires vivant au nord de l’Alaska, des spécimens très représentatifs de l’état actuel de l’espèce.
La banquise fond tandis que les besoins énergétiques augmentent
Au nord de la planète, la banquise fond toujours plus vite et intensément. Les conséquences du changement climatique dans cette région du globe sont aussi multiples que graves. Les ours polaires ne constituent pas la seule espèce menacée, mais elle est la plus représentative du problème climatique. Une fois de plus, une étude vient confirmer ce que tout le monde sait désormais : les ours polaires sont en grand danger.
Les ours de la mer de Beaufort dépensent actuellement plus d’énergie qu’ils ne parviennent à en stocker. Les estimations initiales des scientifiques étaient bien trop optimistes. Avec la fonte des glaces, les phoques se font de plus en plus rares. Ils constituent pourtant la principale source de nourriture de l’ours polaire. Pour se nourrir, il doit donc dépenser toujours plus d’énergie, ce qui ne présage rien de positif pour l’avenir de l’espèce. En seulement dix ans, entre 25 et 50 % des ours présents dans la mer de Beaufort ont disparu.