En début de semaine dernière, l’ONG African Parks et le Tchad ont annoncé leur projet commun de restaurer et gérer durablement la réserve naturelle d’Ennedi.
La réserve Ennedi : aussi riche que menacée
La réserve naturelle et culturelle d’Ennedi se situe au nord-est du pays. Elle compte près de quarante mille mètres carrés de désert, mais aussi un patrimoine culturel particulièrement riche. La biodiversité abritée par la réserve est rare. Cette région est caractérisée par les plateaux, les piliers, les arches rocheuses, les canyons et les gorges. Des sources d’eau permanentes ont permis de créer un écosystème désertique unique. En 2016, Ennedi a été classé en tant que patrimoine mondial.
Découvrez la réserve d’Ennedi en images :
https://www.youtube.com/watch?v=pOwRaWQJzW0
Mis à mal par cinquante années de braconnage intensif, la biodiversité et les animaux sauvages qui vivaient à Ennedi ont été éradiqués. Des activités humaines (récolte du bois, braconnage, passage non réglementé, dégradations…) continuent de menacer la réserve d’Ennedi.
La population impliquée
L’ONG African Parks et la République du Tchad se sont engagées de façon durable à la restauration et à la protection de la réserve. L’organisation a l’intention d’engager les populations locales dans ses actions de conservation d’Ennedi, en leur fournissant des programmes éducatifs, des emplois et des sources de revenus durables basées sur le tourisme. Enfin, les priorités de gestion incluent la mise en application de la loi, de la conservation ainsi que de la réintroduction d’espèces.
La réserve d’Ennedi constitue le quatorzième parc à être placé sous la gestion d’African Parks. Ainsi, la superficie gérée par l’ONG s’étend aujourd’hui sur plus de dix millions d’hectares. Sept écorégions bien distinctes sont désormais couvertes en Afrique. L’objectif de l’ONG était de couvrir dix millions d’hectares d’ici 2020. Il semblerait donc qu’African Parks ait tenu ses engagements sur le continent.