Chaque année, des centaines de milliers d’animaux jugés à tort comme « nuisibles » sont tués. Parmi eux, on trouve le renard roux, une espèce littéralement massacrée et pourtant inoffensive pour l’humain.
Une réputation ternie pour le renard roux
Selon le code de l’environnement, une espèce nuisible est définie comme pouvant porter atteinte à « la santé et à la sécurité publiques, à la protection de la flore et de la faune ou aux activités agricoles, forestières, aquacoles, et à d’autres formes de propriété ».
Le renard roux est un animal omnivore, qui se nourrit aussi bien de petits vertébrés que de plantes. Néanmoins, il se trouve être victime depuis de nombreuses années d’une très mauvaise réputation. On l’associe souvent à un voleur de poules et un porteur de maladies (malgré des cas rares). Ainsi, il est traqué et massacré sur tout le territoire français. Chaque année, on dénombre entre 600 000 et un million de renards tués par diverses méthodes peu éthiques : les battues, le déterrage (avec ou sans chiens), le piégeage et les tirs.
Le renard reste un être inoffensif pour l’Homme
Le renard reste malgré tout une espèce totalement inoffensive pour l’être humain. Au contraire, il peut même nous protéger de la maladie de Lyme. Comment ? En se nourrissant de rongeurs porteurs de tiques, qui sont souvent responsables de la transmission. Et de la même façon, il protège aussi les récoltes. Malgré les effets bénéfiques de sa présence dans nos campagnes, il continue à être pourchassé et exterminé.
Marc Giraud, le porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages (APSAS) s’exprime sur la question : « Plutôt que de protéger leurs prédateurs, on préfère éradiquer ces rongeurs avec un poison violent, la bromadiolone, qui intoxique toute la chaîne alimentaire ! » Et ce point de vue est partagé par l’association Rassemblent pour une France sans Chasse. Le renard constitue un concurrent direct des chasseurs en les privant de gibier à traquer.