Une baisse du prix d’achat de la pâte à tartiner Nutella a causé une vague d’émeutes dans plusieurs villes de France et plusieurs supermarchés de la firme Intermarché. Nous vous dévoilons les raisons qui ont fait naître cette frénésie chez les consommateurs selon les experts de marketing.
Une mise en compétition des consommateurs
Nombreuses sont les personnalités de tous les bords à avoir exprimé leur effarement face à des vidéos publiées sur internet et montrant des mères ainsi que des pères de famille se disputer pour acheter du Nutella. Ces bousculades monstrueuses ont eu lieu jeudi 25 janvier un peu partout en France dans des magasins Intermarché. L’enseigne proposait en effet une offre promotionnelle de 70 % de moins sur le prix normal du Nutella. Le pot de 950 grammes est ainsi passé à 1,41 euro.
Une vidéo d’émeute dans un supermarché Intermarché provoquée par la baisse du prix du Nutella :
https://www.youtube.com/watch?v=oxbwj7VpUIE
Pour le professeur de marketing à l’EM Lyon, Lionel Sitz, les consommateurs ont été mis en compétition à travers l’utilisation du « marketing de la rareté ». Il explique à Franceinfo que : « les annonces de ruptures de stock sont des techniques de communication qui fonctionnent bien, avec un effet performatif immédiat ». Tout cela tombe dans un contexte de misère sociale pour Jean-Luc Melenchon qui pense qu’il s’agit d’un problème de pouvoir d’achat. Le dernier rapport annuel de l’Observatoire des inégalités a constaté une progression de 950 000 à 1,2 million de pauvres de 2004 à 2014.
Une pratique controversée
Nutella est reconnu comme étant une marque iconique, son nom fait donc vendre. De plus, elle est reliée à une histoire particulière, son pot est aussi resté le même depuis 1960. C’est aussi une marque familiale qui a conquis certains foyers.
Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a annoncé que les promotions touchant les produits alimentaires pourront être encadrées par une législation. Ainsi, ils ne pourront être réduits de plus de 34 % avec un seuil de revente à perte de minimum 10 %.