La période de chasse de l’ours polaire a considérablement été réduite par la fonte de la banquise en Arctique. C’est toute l’espèce qui ressent les conséquences de ce phénomène.
La banquise de l’Arctique fond de plus en plus tôt
Chaque année, l’ours polaire doit se nourrir suffisamment et gagner du poids pour survivre jusqu’à l’hiver. Mais chaque année, cette période de chasse diminue de plus en plus à cause de la fonte des glaces, qui survient toujours plus tôt tous les ans. Et forcément, elle se reforme toujours plus tard. L’ours polaire est un mammifère marin qui est fait pour la banquise. Il est par ailleurs le symbole des défis environnementaux mondiaux tels que le réchauffement climatique. En effet, l’espèce est la première à souffrir de la fonte des glaces sur son territoire de chasse.
Les biologistes passent cette saison au Canada, où ils observent la population d’ours méridionale. Un scientifique du nom de Geoff York, qui collabore avec l’association Polar Bear International, a étudié les ours polaires en Arctique. Il explique : « La diminution de la banquise réduit la période de chasse de l’ours polaire. Au printemps, en particulier, s’il ne gagne pas assez de poids avant la fonte, il n’arrivera pas à survivre jusqu’à l’hiver… »
La population d’ours polaires ne cesse de diminuer
Selon Geoff York, dans certaines régions dont la baie d’Hudson fait partie, la glace a tendance à se former de plus en plus tard. De ce fait, les ours doivent attendre toujours plus longtemps avant de retourner chasser. Et cette tendance affecte leur capacité à se reproduire. Les données fournies par les satellites montrent qu’il y a de bonnes années comme de plus mauvaises. Et plus le réchauffement s’intensifie, plus les mauvaises années se multiplient.
Toujours selon le scientifique Geoff York, les biologistes estiment que les populations d’ours en Arctique vont continuer à diminuer. Certaines pourraient se stabiliser, mais d’autres vont connaître un déclin progressif. Dans la baie d’Hudson notamment, la population a diminué de 24 % en l’espace de trente années. On compte désormais 850 individus contre 1 200 auparavant.